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Mes enfants sont extraordinaires
Pas parce que c’est les miens, mais parce qu’à travers toute cette pandémie, c’est eux autres les plus forts. Ils ont le même sourire en se levant le matin, font encore des mauvais coups qui me font jurer en mettant les deux pieds dans de la pâte à dent, lance des choses au bout de leurs bras et font encore des trous dans les murs.
Ils ont l’innocence de l’enfance, l’insouciance d’ignorer les tourments de la planète et de voir en Ryder, le capitaine de la Pat Patrouille la même admiration (mitigée chez l’adulte, entendons-nous) que nous avons devant les points de presse qui briment notre liberté pour nous protéger.
J’ai bien essayé d’expliquer à ma trois ans pourquoi elle ne pouvait plus aller au karaté, lui disant qu’il y avait une grosse grippe méchante et que beaucoup de gens sont malades. Elle m’a regardé, en voyant bien ma tristesse, en me disant, moi maman, j’suis pas malade. Non mon cœur, toi tu vas bien.
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En entendant le coronavirus à la radio, maintenant que maman y travaille, elle y prête plus attention. Elle dit « maman c’est quoi le cododavirus » ? C’est la grosse grippe méchante dont maman te parlait mon cœur. Et elle de répondre « maman l’hôpital va tuer la grosse grippe? »
Et moi de me dire, oui ma fille. On va trouver un remède, des gens y travaillent bien fort.
Puis la trouver tellement belle et forte parce qu’au fond tant que je suis là, elle, son monde à elle va bien.