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Éduquer son enfant, ça passe par la discipline!
J’aimerais vous dire, chers parents, que de mettre au monde un enfant ne demande que de l’amour et une réponse à des besoins de sommeil, d’alimentation et d’hygiène. Si ce n’était « que » ça, je n’aurais pas de travail à temps plein. Au fil de mon expérience, ce que je constate, c’est que chaque parent a une relation amour-haine avec la discipline. Personne n’aime faire de la discipline. PERSONNE.
On sait qu’on doit imposer des limites et établir des règles, mais si ça ne nous transformait en police qu’une heure par semaine, mon Dieu on n’en parlerait pas! Mais sachez que plus un enfant est encadré avec attention et cohérence, plus il se sent aimé. La loi la plus importante, si vous deviez en apprendre une seule, se compose de cinq lettres identiques, les 5 C. Constante, cohérente, claire, conséquente et concrète.
Une règle doit être constante, un jour c’est non, le lendemain c’est encore non, quand on est fatigué… je vous le donne en mille : c’est non pareil! Si le centimètre de jeu s’ouvre sur la constance, c’est fini. Votre enfant comprendra comment s’est ouvert la brèche et entrera dedans avec son dix roues de mauvaises habitudes.
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Pour être cohérente, la règle s’applique à maman et à papa aussi. Si on demande à l’enfant de ne pas crier, on ne doit pas lui gueuler de ne pas crier, ça ne fait pas de sens! Si je demande à mon trois ans de ne pas roter à la table, je ne lance pas non plus un concours de rots le vendredi soir parce qu’on boit de la liqueur; le contexte ne restera pas dans la tête de l’enfant, le mauvais comportement, oui.
La clarté est nettement la composante universelle de compréhension enfant versus adulte. Un concept qui s’applique aux parents peut ne pas être compris par nos minis, simplement à cause des mots employés. L’exemple le plus fréquent que je donne c’est : assieds-toi comme il faut! Pour un enfant, « comme il faut », c’est quoi? Assieds-toi sur ta chaise, les jambes par en avant. Avouez que c’est nettement plus clair et précis.
Conséquente… c’est là où les parents lâchent parfois le morceau. Si on annonce une conséquence pour obtenir la collaboration, on doit l’appliquer. Si on obtient la collaboration, mais qu’on n’applique pas la conséquence, ouf. Préparez-vous les oreilles et l’orgueil, le bacon s’en vient. Partout. Et la négociation. Et les tests pour repousser toutes les limites possibles et inimaginables. Vous aurez certainement une période d’application où vous devrez vous lever plusieurs fois pour remettre l’enfant en retrait. Mais si vous l’appliquez une fois et pas la fois suivante, vous allez en baver le jour où votre patience sera aussi épuisée et que votre petit diablotin sera tenace.
Et finalement, le principe du concept concret complète la formule magique. Par exemple, on ne saute pas sur le divan mon chéri. On emploierait davantage : assois tes fesses sur le divan. Une expression positive est aussi privilégiée afin de bercer gentiment les oreilles de l’héritier.
Bien que les contes de fées de type « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » mettent de l’avant une histoire d’amour, la réalité sous-entend plutôt des efforts acharnés, dans des moments où nous sommes parfois à fleur de peau. On peut aussi éprouver des sentiments contradictoires : vouloir s’arracher le cœur, chicaner et s’écrouler de fatigue devant le devoir de remplir une AUTRE obligation dans cette journée de m***, mais il FAUT le faire.
Imaginez votre fierté quand, plus tard, vous répéterez à votre enfant qu’il doit faire tout ça avec son enfant à lui!
La plume d’Andrée-Anne