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En forme après bébé? Molo svp!
Accoucher d’un enfant, c’est une épreuve. Non seulement pour le corps, mais aussi au niveau de l’adaptation. Peu importe ce qu’on en dira, on ne peut pas savoir ce que cela implique d’avoir un enfant tant qu’on a pas passé plusieurs nuits à ne pas dormir, qu’on se demande depuis quand on a pas pris une douche et que notre linge n’est pas parsemé de taches de lait séché. On s’adapte. On mélange tout l’amour que cela demande et on brasse ben fort pour faire une routine de vie qui allie les nouveaux besoins de bébé et ceux que l’on veut prioriser pour garder notre couple vivant, notre qualité de vie et notre bonheur bien ancrés.
Alors, reprendre la forme? Pour moi, ce n’est pas venu au top de la liste. Disons que le quatrième trimestre dont plusieurs parlent, moi je l’ai vécu. J’ai pris un bon trois mois à me remettre de ce grand combat duquel je suis revenue avec une cicatrice et l’impression d’avoir un camion poids lourd qui m’avait roulé dessus. Et quand j’ai recommencé, j’ai fait du yoga avec bébé. Léger. Pour que je sois détendue durant l’exercice considérant l’effort que cela me demandait (une heure d’exercice pour quarante-cinq minutes de route/préparation/force surhumaine pour sortir la poussette du coffre).
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Malgré le fait que les gens voyaient que j’en arrachais, je ressentais quand même ce regard sur mon bedon qui demeurait. Malgré les mois, le fait que j’avais une merveilleuse princesse et la présence visible de ma démarche ralentie, tous voulaient que je sois comme avant. On se calme. On donne des mois de convalescence après une chirurgie, alors qu’après avoir accouché, je devrais reprendre la forme, maigrir, nourrir mon bébé jour et nuit et trouver la parcelle infime de temps qu’il reste pour dormir. Désolé, mais c’est un gros non! Moi, j’ai choisi de dormir et de prendre plusieurs douches par semaine au lieu de me booker un horaire de fou et de sortir de la maison tous les jours. Tel n’est pas le choix de toutes les mères, puisque nous sommes toutes différentes. Il n’en tient qu’à nous de trouver notre équilibre là-dedans ; le mien s’est pointé tout récemment. Quand ma deuxième princesse, un soir avant le dodo, m’a dit que mon ventre était « le chemin de mon bébé ». « Eh bien, sais-tu bébé velcro? C’est le plus merveilleux chemin que j’ai emprunté de toute ma vie. Pas avec mes souliers de jogging aux pieds ; avec mon porte-bébé, mes lunettes de soleil et vous tous à mes côtés. »
C’est ça l’essentiel. L’amour. Que je me porte à moi-même et à mon corps, d’abord et avant tout ; car malgré ma cicatrice, ma peau molle et mes vergetures, j’ai fait grandir en moi le miracle de la vie.