Durant la dernière année, j’ai eu la chance de donner la vie. Un rôle nouveau pour moi, riche en émotions et en questionnements. Trente-six jours exactement avant la naissance de ma fille, j’ai aussi eu la chance d’accueillir ce petit bout de fille dans notre famille. Ma sœur. Ma mini-sœur, Victoria.
Étrange pour certains. Carrément bizarre pour d’autres. Tous cherchent à savoir comment on prend cela… qu’est-ce qu’on ressent, ce qui habite notre cœur, quels sentiments font ressortir cette nouvelle venue. Eh ben, assoyez-vous et ouvrez grand votre ouverture d’esprit… RIEN. Pas dans le sens négatif. Ni en frustration, ni en colère, ni en RIEN.
Je trouve cette expérience de vie enrichissante. Voir mes deux parents heureux chacun de leur côté, c’est doux pour le coeur d’un enfant de divorcés. Voir mon père heureux au point de vouloir à nouveau donner la vie, c’est tout ce que j’aurais pu demander.
Quand tu as deux ans de différence avec ta sœur, tu es jeune et tu joues un peu à la poupée. Tu es dans l’innocence de l’enfance et tu adhères à ce rôle dans la plus grande facilité du monde. En grandissant, tu te rends compte de ce que cela implique d’être une grande sœur ; tu veux être un modèle, un exemple dans tes choix, dans tes décisions prises pour s’en sortir et faire face, un guide (parfois exigeant et confrontant) mais toujours dans l’amour et la protection. Dans le respect et la sincérité de voir l’autre grandir et évoluer. Tu souhaites le meilleur en espérant que le pire de ce que tu as vécu, soit évité à l’autre. Tu cherches toujours (parfois maladroitement) à prendre soin et à aider. J’ai vécu cette seconde expérience à 24 ans. Mon cœur a fondu et était fier. Fier de pouvoir vivre ce rôle, exploré jusque là dans le cocon familial, maintenant bercé par la richesse de la multiplicité d’une famille recomposée.
Si vous faites partie d’une famille recomposée, vous le savez, ça en fait du monde. Un beau mélange de belle-grand-maman et de la soeur du chum de la blonde de, ou le cousin de la blonde de mon père du côté de… Mais comme mon coeur est prêt à donner et à recevoir, pour moi, cela fait juste plus de personnes à rencontrer, à chérir de toutes les conversations et les rires qui font de notre famille, la famille que l’on choisit d’avoir et d’aimer. Sans haine. Sans rien d’autre.
Juste de l’amour.
Rédaction :
La plume d’Andrée-Anne
Mise à jour : 9 mai 2018
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