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Un méchant gros cauchemar
La majorité des enfants vont expérimenter les cauchemars entre l’âge de 2 et 10 ans. Certains occasionnellement alors que pour d’autres, ce sera le lot du quotidien. Les cauchemars, bien que déplaisants, sont quand même très utiles! En effet, ils permettent de liquider un surplus d’informations à caractère émotionnel. Lorsque l’enfant vit un événement, nouveau ou stressant, un conflit personnel ou interpersonnel, il est plus susceptible de faire des cauchemars. Les cauchemars permettent à l’enfant de négocier avec ces informations nouvelles ou inhabituelles.
Il arrive fréquemment, après le visionnement d’un film, jugé très « familial » par le parent, que l’enfant ait peur de certains éléments malgré tout. Ses craintes peuvent ensuite ressurgir sous forme de cauchemars la nuit. Vous êtes probablement nombreux à avoir visionné naïvement un film familial avec des animaux qui semblaient très gentils et à avoir dû ensuite récupérer vos jeunes enfants en train de pleurer la nuit par peur d’être mangé par le méchant jaguar!
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Lorsque l’enfant se réveille suite à un cauchemar, il est généralement apeuré, il peut même pleurer. Il ne se souvient pas toujours de son cauchemar en détail, mais il est en mesure de dire qu’il avait peur. L’enfant reste toutefois en contact avec la réalité. Cela signifie qu’il peut vous parler et que votre voix peut le calmer. Profitez-en pour rester près de lui et flattez-le doucement. Demandez-lui une fin alternative positive pour son cauchemar. Comment votre enfant pourrait-il reprendre le contrôle de son rêve? Dans un monde idéal, comment cela se terminerait-il? Écoutez ses peurs sans les ridiculiser. Il a besoin de sentir votre appui. L’idéal serait ensuite de le recoucher dans son lit et de le laisser se rendormir seul afin qu’il puisse prendre confiance en lui.
Parfois, lorsque le cauchemar semble vraiment terrifiant, il peut s’agir de terreurs nocturnes. Ces dernières sont plus fréquentes chez les tout-petits et disparaissent généralement après l’âge de 5 ans. Lors d’un épisode de terreur nocturne, l’enfant peut s’asseoir dans son lit en hurlant, il peut tenter de se débattre et peut même tenter de vous frapper. Il peut avoir les yeux ouverts mais sembler déconnecté de la réalité. Il peut aussi être en sueur et être trempé. Lorsque vous lui parlez, il a un discours incohérent et vos paroles ne semblent pas l’apaiser. Dans ces circonstances, il vaut mieux rester dans la chambre de l’enfant pour éviter qu’il se blesse mais attendre la fin de la terreur pour intervenir. Lorsque l’épisode prend fin, l’enfant peut être inquiet et encore un peu désorienté. Vous pouvez alors vous en approcher, le prendre dans vos bras ou le flatter pour le réconforter. Tentez d’avoir l’air calme et rassurant vous-même, cela sera grandement plus aidant pour l’enfant que si vous êtes terrifié. Rassurez-le par vos paroles douces et calmes, suggérez-lui de beaux rêves et des choses qui pourraient lui faire plaisir. Vous pouvez ensuite le laisser se rendormir seul.
Sur ce, bon repos!