Je n’ai jamais capturé l’essence du mot « maman » avec autant de force que lors de la journée de dimanche dernier. Une maman, c’est tellement de choses. Elle porte tous les chapeaux inimaginables et, malgré la force apparente qui émane d’elle et de ses gestes… elle cache parfois une fragile sensibilité.
Une maman réconfort.
Une maman poule.
Une maman qui s’oublie.
Une maman qui veut capturer la douleur.
Une maman qui priorisera le repos de ses enfants, quoi qu’il advienne.
Une guerrière malgré sa propre douleur.
Se lever chaque matin en entendant les cinq lettres du mot MAMAN et les rires qui viennent avec, c’est une chance dont je mesure le miracle à chaque instant. Mais c’est aussi un cruel rappel du bébé que j’ai perdu. Qui aurait vu le jour à la fin du mois. Le 26 mai.
La douleur n’est plus aussi vive. Elle est sourde et présente. Une tristesse de tous les jours, surtout les jours de fête. Non pas parce que je me concentre sur le passé, mais plutôt parce que je sais que mon avenir ne prendra jamais la forme du chiffre 6. Nous avons fini notre famille.
C’est un constat bien personnel, propre à notre couple. C’est aussi un rappel de ce présent qui nous file entre les doigts, et dont nous voulons savourer chaque minute avec intensité et respect du temps qui nous est accordé avec nos enfants. En santé, amoureux et respectueux du parcours de chacun qui nous a menés jusqu’à ce jour.
Nos trois filles, qui ponctuent notre quotidien de bonheur, qui gravitent et papillonnent de rires et de caresses avec l’innocence de l’enfance, sont la musique de chacun de nos jours. C’est là ma richesse. Le respect et l’attention que je leur porte sont égaux à tout l’amour que j’ai pour leur père. À jamais.
Où que tu sois, petit bébé éclair, tu m’auras fait réaliser tellement de choses par rapport au temps qui file. Tu m’as permis de profiter du moment présent. Dans ton infinie et minuscule beauté, tu auras fait de ta maman une meilleure personne. Une femme qui est et sera heureuse, un jour à la fois.
Et chaque fois que je célébrerai la fête des Mères, je saurai que tu as changé ma vision de la maternité à jamais. Je t’aime.
La plume d’Andrée-Anne
Rédaction :
La plume d’Andrée-Anne
Mise à jour : 17 mai 2019
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