Le monde des familles recomposées ne serait pas le même sans les belles-mères. Pas comme la méchante belle-mère de Cendrillon (enfin j’espère). Si je suis celle que je suis, pas la méchante là, c’est parce que j’ai la chance de partager la vie de deux merveilleuses princesses. Rien ne nous prépare à ce rôle complexe. RIEN. J’ai appris mon rôle de demi-mère « sur le tas ». J’ai célébré les anniversaires, applaudi les bulletins, aidé à faire du vélo, lavé les taches de gazon, peigné et repeigné les cheveux. J’ai décoré les chambres, cherché les toutous préférés, lavé les doudous, « joué » à la fée des Dents, j’ai préparé les lunchs, fait du bec et bobo. J’ai suivi mon instinct.
Rien ne peut nous préparer au chaos que créent les enfants ; il est le plus merveilleux, le plus entraînant et le plus exigeant qui soit. On le connaît en le vivant. J’aime l’effervescence, les cris des jeux trop amusants, la danse des boîtes à lunch et les mouvements dans tous les sens. J’apprécie aussi le silence, quoiqu’il soit rare avec Princesse numéro un qui est âgée de dix mois, mais je m’habitue au chaos, j’aime le chaos. Si j’avais à choisir parmi les mauvais côtés ce que je trouve le plus difficile, c’est les chambres vides. Les lits défaits et les jouets qui traînent me rappellent combien la vie est tranquille quand elles ne sont pas là. Trop tranquille.
Les autres points négatifs sont plutôt des défis que l’on doit apprivoiser afin d’équilibrer le tout. Dans le genre, laisser l’homme de ta vie parler à son ex. Parce que si la communication est essentielle à l’intérieur d’un couple, imaginez quand les enfants se partagent, une semaine sur deux : une maison différente, des règles similaires (le plus possible) et des personnes différentes. On dira ce qu’on voudra, mais une mère et un père c’est pas pareil. Vivre avec une belle-mère ça ne se fait pas de la façon la plus automatique qui soit non plus. Je pense que mes princesses se sont habituées à moi parce qu’elles ont constaté à quel point j’aime leur papa. Le second défi consiste ensuite à t’occuper des enfants d’une autre maman. Pas trop, mais assez. Pas en les mettant à part mais en les unifiant à ton style de vie, à ta famille recomposée. En acceptant de les laisser partir une semaine sur deux, sans pleurer à chaque fois, mais sans paraître trop détachée. Et finalement, le plus difficile pour moi, c’est de recevoir l’opinion de tous. Certains sont estomaqués de voir à quel point il est naturel pour moi de m’occuper d’elles. D’autres savent, les mamans seulement, quels sont les efforts et l’amour nécessaires afin de faire en sorte que tout ce beau monde grandisse sur le chemin de la vie de la façon la plus harmonieuse qui soit. Et enfin, on a ceux qui catégorisent. Sans s’en rendre compte. Sans vouloir faire de la peine. En s’occupant d’elles comme : les filles de mon chum.
Pour être bien claire et un peu directe, je suis une mère. Princesse numéro un a dix mois. Je suis AUSSI la demi-mère de Princesse deux, 8 ans et Princesse trois, 11 ans. Ce sont mes rôles. Pas un ou l’autre. Les deux ensembles. À plein temps. Il se trouve aussi que je suis devenue une demi-mère avant d’avoir ma troisième princesse. Elles m’ont appris l’amour. Le don de soi. Je ne serais pas la mère que je suis aujourd’hui sans elles.
Rédaction :
La plume d’Andrée-Anne
Mise à jour : 23 mai 2018
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