Si l’éducation des enfants est un sujet chaud à l’intérieur d’un couple qui unit seulement deux personnes, imaginez à quel point ça peut être complexe de faire l’éducation de nos petits quand on est en public. Je me suis vite aperçue que de dire « non » à ma fille de neuf mois attirait les gros yeux des mesdames dans les épiceries.
Pourquoi commencer à instaurer des principes de base – comme ne pas tirer les cheveux et éviter de casser les lunettes – quand le petit ange en question est rendu capable de grimper à la vitesse de l’éclair et que le non ne suffit plus?!
Je pense que dès qu’un désaccord se pointe dans le quotidien avec bébé, il faut automatiquement réagir. Je ne parle pas d’une punition à genoux dans le coin, une minute à chaque mois de naissance de l’enfant. Je parle ici d’un ton plus ferme que les « guilis guilis » habituels.
Ça ne vient pas automatiquement ; quelquefois, je me surprends à rester figée devant le geste que Princesse 3 vient de faire et je dois réfléchir deux ou trois secondes. Un jour, rien. Puis le lendemain, pouf, elle me gifle le visage avant même que la première gorgée de café ait réveillé mes sens.
Parfois, je m’assois avec mon chum et on se demande si on est normaux de vouloir commencer déjà la discipline. Ayant Princesse 1 et Princesse 2 qui nous prouvent que l’amour et l’autorité vont de pair pour élever des êtres humains respectables et aimants, on se dit qu’on doit continuer dans la même lignée. Tu peux trouver ça intriguant, des cornichons dans un bol transparent avec du liquide vert, ça ne veut pas dire que tu peux aussi toucher le pot, le prendre dans tes mains, et si tu y touches malgré mes trois avertissements, ma belle curieuse, maintenant que tu as une tirelire bien remplie, tu peux payer le pot cassé. Raide de même. Ben oui. Si moi je trouve éducatif de laisser mes enfants jouer dans le sable et en mettre l’équivalent d’un voyage de 10 roues dans leurs souliers, je vais le faire. Même si bébé va manger du sable. Même si tu me juges avec tes yeux de voyons donc. Même si tu me dis que je ne devrais pas faire ça, parce que c’est sûr que peut-être que ma fille va se faire ramasser par un autre enfant, étant donné que ça court dans tous les sens.
Tout avec un enfant devient question d’affaire publique. Comme si, aussitôt sortie, chaque opinion devait venir teinter ta façon de t’occuper de ta progéniture. On dit qu’il faut un village pour élever un enfant. Pis si moi, je veux vivre en campagne avec pas trop de voisins, je fais quoi? J’accepte tous les commentaires et je change la façon que je crois être la bonne pour mon enfant? Euh NON! Peu importent les gros yeux, les commentaires, les suggestions parfois insistantes, les comparaisons (parce que même si chaque enfant est unique, la comparaison est automatique) et les manières de faire que l’ON DOIT ABSOLUMENT FAIRE PARCE QUE C’EST ÇA QUE NOS PARENTS FAISAIENT, suivez donc votre instinct! Vous êtes les fabricants du modèle. Vous seuls savez comment vous en occuper. La petite voix qui vous parle dans votre cœur de parent, c’est la meilleure. Souvent même plus criante de vérité que tous les barèmes et les courbes du monde entier.
Rédaction :
La plume d’Andrée-Anne
Mise à jour : 17 mai 2018
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