Juste à lire le titre, tu te dis déjà: «Oh non, pas une de ces maudites mères positives qui sourit tout le temps, qui lit des livres de pensées de Bouddha et les applique en chantant que les enfants sont un don de la vie». NON. Je te rassure, je suis une vraie de vraie chialeuse, une personne qui roule des yeux quand les enfants des autres crient à tue-tête alors qu’elle a fait garder le sien, une vilaine sorcière qui est pas mal tout le temps à boutte.
Pour te mettre en contexte, je dirais que les deux premières années de vie de mon enfant ont été faites de joies (allo, les siestes en poussette et les marches interminables à son premier automne), de pleurs (les siens pis les miens, crains pas), de douleurs (de l’accouchement aux Bobo maman!) et de questions (moi qui demande à mon chum de me promettre qu’il mourra pas cette nuit, chaque nuit). Mais j’ai trouvé ça dur. Je pense que je pouvais pas dire que j’aimais ça « être une mère ». Je me valorisais pas par ça, je capotais pas, je ne flottais pas sur un nuage en parlant d’un éventuel deuxième et je prenais ma pilule contraceptive ri-gou-reu-se-ment.
Je me dis : Bon ben check ça, le terrible two s’en vient, ça va être l’enfer sur Terre, moi qui suit tellement impatiente, à boutte, fatiguée, chialeuse, alouette.
Eh ben la grande surprise, c’est qu’il n’est pas terrible pantoute ce terrible two.
Je t’arrête : ne va pas penser que je m’épargne des crises de tragédie quand il ne reste plus de framboises dans le frigo, quand Monsieur veut le faire lui-même ou qu’il veut que « Maman s’en va dans la cuisine ». (Oui, oui, chez nous, c’est Papa le préf ces temps-ci, pis ça m’est arrivé de me faire taper dans face.) On la vit à plein, la période, j’ai pas un enfant magique qui dit jamais un mot.
Mais c’est aussi durant cette période que j’ai réalisé que, pour la première fois, je comprenais mon enfant. Je m’entendais bien avec. Pourquoi? Parce qu’il est en train de s’affirmer, de réclamer son indépendance, d’exiger de faire des choix pour lui.
J’ai compris que le bébé fusion qui était le prolongement de moi, la dépendance totale, ça m’angoissait.
J’ai compris que j’avais besoin qu’on soit chacun nous-mêmes. Qu’on fasse chacun notre affaire, un à côté de l’autre.
Je suis enfant unique. J’aime la solitude, l’indépendance, les soirées seules à la maison (même si mon chum est un ange, sans blague, j’ai un bébé normal, mais un chum surqualifié pour être papa et amoureux) et le silence. Je n’ai jamais aimé les amitiés fusionnelles, les relations de couple Crazy glue et le monde qui t’appelle tous les jours. Toute mon enfance, j’adorais passer du temps seule. J’avais hâte d’être une adulte et d’avoir ma maison, mes affaires, de faire mes choix pour moi. J’ai besoin d’air. Et c’est aussi ce que je perçois chez mon garçon quand il me dit : « Non, maman ». Il met ses limites, il s’affirme, il réclame son temps et ses choix pour lui. C’est vraiment formidable!
Je sais, je sais. Quand on revient de la garderie et que ça nous crie dans les oreilles, c’est dur de relativiser, et je capote moi aussi, bien sûr. Mais je peux dire que c’est vraiment durant le terrible two que j’ai compris que moi aussi, je pouvais être une maman. Et aimer ça. Et en profiter. Parce que j’ai le plaisir d’apprendre à connaître une nouvelle personne qui se construit jour après jour.
Mon fils. Qui est un peu sauvage comme sa mère. 🙂
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