… ou comment choisir le côté de la médaille qui fait ton affaire
À notre époque rationnelle, pragmatique et, disons-le, parfois un peu pessimiste, votre premier réflexe, en lisant le titre de ce billet est : Bon, elle va nous dire d’arrêter ça, la pensée magique, pis de lire des livres écrits par des pédiatres qui ont étudié à Harvard. BEN NON.
Étant gypsy de mon métier, j’avoue avoir un faible pour la fantaisie. Pis je me dis que, tant qu’à faire, aussi ben en saupoudrer dans la parentalité. Et comme tout est une question de point de vue en ce bas monde… essayons ensemble un petit exercice pour transformer nos pensées dégueulasses (car Dieu sait qu’on en a) en pensées magiques (aka positives).
Quand on se dit : y’est pas du monde, maudit mongol à batteries! J’ai mis au monde un enfant difficile, quelle misère.
Répétons-nous plutôt :
Mon enfant est plein d’énergie et a du caractère. Bonne affaire, il ne se laissera pas marcher sur les pieds et aura du leadership.
Quand on se dit :
Comme je regrette cette époque lointaine où je pouvais me lever à 10h00 le samedi matin. Je suis FATIGUÉ et le serai pour toujours.
Répétons-nous plutôt :
Se lever tôt me permet d’avoir plus de lumière dans ma journée pour combattre la dépression saisonnière! Sans compter que je peux accomplir plus de choses sur ma liste en me levant tôt, et relaxer plus tard (ici, on se fait une note mentale de relaxer plus tard dans la journée, ok?).
Quand on se dit :
La routine va me tuer. Faire tous les jours la même chose, lire le même maudit livre avec un poussin doux dedans, laver 40 000 caches-couches, j’en ai plein le casse!
Répétons-nous plutôt :
Avoir un enfant me permet de me concentrer sur le concret. Non, ramasser des bouttes d’omelette frette au sol, c’est pas un voyage en Égypte, mais au moins pendant ce temps-là je suis pas sur Instagram à me demander pourquoi je ressemble pas à Monica Bellucci dans mon tankini.
Quand on se dit :
Je devrais être plus patiente. Comment ça se fait qu’un être qui mesure 3 pieds me rende complètement dingue? J’ai envie de lui lancer une toast dans face, quelle mauvaise mère je fais.
Répétons-nous plutôt :
On a les défauts de nos qualités : si je suis impatiente, je suis tout de même un modèle pour mes enfants. Je leur apprends que parfois, l’impatience peut être un moteur et nous pousser à avancer dans la vie.
Quand on se dit :
Se coucher à 22h, c’est pas une vie! Mes amis sortent encore prendre un verre et soupent à 20h, pendant que je mange des repas futés santés à 17h30.
Répétons-nous plutôt :
Bien manger et se coucher tôt, c’est le meilleur moyen d’être en santé. On en profite! Quand nos enfants seront ados, on soupera ben à l’heure qu’on veut et on leur laissera la maison pour aller en vacances au Club Med. Le bon vieux party en cachette qui fera augmenter nos assurances, on est tu si pressés de le vivre?
Quand on se dit :
Tout le monde a une vie plus l’fun que la mienne sur les réseaux sociaux avec leurs maudites photos de famille photoshoppées.
Répétons-nous plutôt :
Oui, c’est vrai. Tout le monde a une vie plus cool que la vôtre. (là, en lisant ça, vous vous dites : Ben franchement, qu’est-ce qu’elle dit là, elle. C’est ça mon point. Penser ça, ça a pas de bon sens, pis vous le savez)
Évidemment, ça règle pas toute. On a envie de sacrer, on a envie que l’hiver finisse par finir, pis on en tu assez ras-le-bol que toutes les maudites blogueuses nous disent de penser positif (ha ha!) Mais pensez-y quand même, c’est plein de sens ; chaque recto a son verso, pis chaque défaut, sa qualité. On est stressés mais proactifs, on est colériques mais on s’affirme, on est contrôlants mais rigoureux… tout est une question de point de vue.
Par Clément ltée, Équipe Vie de Parents - 10 mai 2018
Ah le printemps, on vient qu’on ne sait plus comment s’habiller nous-mêmes, alors les minis… c’est pas évident.
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