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Petite piqûre de rappel sur le trouble de l’attachement
Ce sujet me tient à cœur parce que personne ne le connaît mais tout le monde a un avis dessus.
Premièrement, ce trouble peut toucher tous les enfants, qu’ils soient adoptés ou pas. Certaines familles biologiques ayant des problèmes de violence ou ayant eu une rupture avec l’enfant à la naissance comme une hospitalisation, peuvent avoir des enfants ayant un trouble de l’attachement. Je ne suis pas une professionnelle, pas une psychologue mais quand on est dedans et qu’on vit avec depuis des années, on commence à en connaître les rouages.
Pour commencer, je peux vous dire que depuis que nous sommes suivis par une assistante sociale spécialisée en trouble de l’attachement, que notre vie a changé. Il a fallu 8 mois avant de voir une belle avancée. Malheureusement, elle est arrivée après nos vacances donc autant dire qu’on a encore morflé pendant cette période. Fin août, vu que le camp d’été s’est fini et que notre fils est resté avec moi à la maison, on a vu une baisse de violence. Quand il fait des colères, il arrive à se calmer rapidement et ne cherche plus à nous frapper. Nous étions donc optimistes pour la rentrée scolaire. Et encore une fois, rien ne s’est passé comme on l’aurait voulu. Au bout de 2 semaines, sa violence est ressortie, il tape, frappe et crache sur les personnes autour de lui. Il décide de ne pas rentrer en classe après la récréation. Depuis la semaine passée, nous avons dû, 4 fois de suite aller le chercher car selon l’équipe pédagogique, il est trop < désorganisé>. Ce mot me rend malade car à mes yeux, il ne veut rien dire. Nous avons donc insisté pour avoir les détails de son comportement. La police a même dû intervenir pour les faire rentrer en classe car lui et 3 de ses amis ont décrété qu’ils étaient mieux dehors à essayer de faire partir une bagarre générale que de retourner en classe. Résultat, notre fils est exclu de l’école jusqu’à ce que l’école trouve une solution pour lui.
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Ce qui nous rend malade, c’est évidemment son comportement violent qu’il n’a pas à la maison, mais surtout que chaque fois qu’il a un changement d’école, que nous donnons les solutions à l’équipe que nous rencontrons et qui ne nous écoute pas. Nous leur avons même proposé que notre travailleuse sociale vienne les former car un trouble de l’attachement ne se gère nullement comme un TDAH, un TSA ou un trouble de l’opposition. Dans ses comportements, il y a toujours un point de départ. Le nôtre? Il a peur de l’école et selon ses mots, il se sent abandonné dans cette nouvelle grande école, vu qu’elle est loin de la maison, il a peur de ne plus jamais rentrer à la maison. Donc quoi faire? Ben c’est tout simple, faut le rassurer, mais l’équipe qui s’occupe de lui ne le fait pas. À cause des mesures mises en place, notre garçon qui a besoin de câlins, d’être touché pour être rassuré, ils ne peuvent le faire. On est donc sans solution.
Je me permets de vous mettre les recommandations de notre travailleuse sociale car je les trouvent pleines de sagesse :
Ces comportements peuvent découler du stress que votre fils vit: changement d’école, changement de transport, changement de pairs;
Les enfants qui ont un parcours comme votre fils et qui vivent des changements majeurs peuvent avoir ces comportements qui sont en fait des réactions post-traumatiques. Ex cracher car l’autre le menace par la trop grande proximité;
Punir augmente le stress;
Dans ces moments, il est important de continuer la routine, d’avoir des moments de proximité et des temps de plaisir partagé;
Vous n’avez pas de pouvoir sur l’école mais du pouvoir sur ce que vous faites à la maison. La répétition des paroles et gestes qui sécurisent est essentielle;
En ce qui concerne l’école, je réitère l’importance d’une rencontre pour une mise en commun des perceptions et des manières d’agir avec votre fils.
Flox83300
Rédaction :
Flox83300
Mise à jour : 10 octobre 2022
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