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La complexité des classes adaptées
Ici au Québec on est chanceux, on a des classes adaptées afin que nos petites têtes blondes puissent être dans des classes qui leur ressemblent et ne se sentent pas exclus. Sauf qu’en les mettant dans ces classes, on les étiquette. Alors oui, je comprends que pour des TSA ou des DI, ces classes peuvent être vues comme un oasis pour eux. Le souci, ce sont pour des enfants qui ne sont sensés y être que pour quelques années car, ces classes ont été créées pour les aider à retourner au régulier. Sauf que quand ça ne marche pas que fait-on de ces enfants?
Vous me voyez venir avec mon trouble de l’attachement sévère? Ça fait 5 ans que notre fils est scolarisé dans ces classes. On ne va pas se mentir quand on nous a présentés ces classes on a sauté de joie. Enfin une classe où notre fils va pouvoir s’épanouir.
5 ans plus tard, on déchante. En 5 ans, il n’a aucun acquis. Pourquoi? Parce que dans ces classes, ils travaillent le comportement et non le scolaire.
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Notre garçon a 10 ans et il a un niveau de 1ère année de primaire, sait à peine lire, pas écrire et ne sait pas faire des additions ni soustractions. Et malgré ses retards, il n’a pas droit à des services comme orthophonie ou orthopédagogie. On nous répond qu’il a assez de cours 1 à 1 vu que dans sa classe ils sont 2 éducateurs spécialisés et sa maitresse pour 9 élèves. Ce qui fait que depuis octobre, nous lui payons des séances avec une orthopédagogue au privé. Et depuis le début de ces séances, c’est la seule qui arrive à le faire travailler. Et oui, en classe il n’est pas « disponible » 5 ans qu’il n’est pas disponible!!! C’est même elle qui nous a dit de lui faire passer un bilan d’orthophonie, résultat il a trouble du langage.
Donc cette année on a dit stop, on en a assez que tout le monde le montre du doigt en nous disant que c’est un enfant violent, qui ne suit pas les consignes.
Mercredi dernier, enfin, nos doléances ont enfin été comprises. Notre pédopsychiatre et notre travailleuse sociale leur ont enfin fait comprendre que notre fils ne peut pas être « soigné » par eux. Que notre fils est un cas complexe et qu’à part agrandir le fossé de son instruction, ils ne font rien d’autres.
Oui nous avons enfin eu 6h de cours à la maison donnés par une institutrice payée par la commission scolaire. C’est très bien mais il a 5 ans à rattraper et nous sommes déjà au mois de février.
On souhaite toujours le meilleur pour nos enfants mais quand on se retrouve face à des murs comme les commissions scolaires qui pensent toujours que les parents exagèrent, que eux savent mieux que nous, c’est épuisant.
Faut-il repenser le principe de ces classes? Oui je le crois. Faut-il que ces enfants soient mis en contact avec les élèves du régulier? Oui! Ça marche en France alors pourquoi pas ici.
Je peux en parler, je connais les 2 systèmes.
Flox83300
Rédaction :
Flox83300
Mise à jour : 26 mars 2023
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