Quand on a un enfant différent, on doit affronter plusieurs défis. Dans notre cas, on doit se battre avec un trouble de l’attachement très intense. Certes, depuis décembre, nous avons vu une belle amélioration, il commence à aimer être avec moi. Il ne râle plus quand il reste seul avec moi, il me demande des câlins, veut que ce soit moi qui le couche souvent et on a même instauré un rituel du soir où on se couche tous les deux dans son lit pour faire des petits câlins et, quand c’est papa qui le couche, il m’appelle pour avoir notre câlin du soir.
Mais malgré cette belle avancée, son anxiété et son stress ressortent lorsqu’il est en grosse colère. Tellement qu’il doit souvent être sorti de sa classe pour qu’il se calme et, surtout, ces troubles du comportement ont fait en sorte qu’il est en échec scolaire.
Nous l’avons appris hier. La psychoéducatrice nous a appelés hier pour nous dire qu’il allait devoir sûrement refaire sa première année. Jusque-là, on n’a pas de problème avec ça. Le problème est qu’il va garder la même prof, vu que c’est la seule en classe adaptée et que, tant qu’elle ne comprendra pas et ne prendra pas en compte son trouble de l’attachement, il ne fera aucun effort en classe. Pour qu’il suive les cours et apprenne, il a besoin d’avoir confiance en sa professeure, et ce n’est pas le cas. Les parents qui n’ont pas d’enfants hors norme ont du mal à comprendre et sont souvent critiques en disant que les instituteurs et institutrices ne sont pas là pour ça, pour materner les enfants. Sauf que c’est ce dont notre garçon a besoin.
Passé le choc de son échec scolaire, qu’on ne comprend pas, car malgré les 66 % et 1 %, il a quand même des évaluations à 98 % et 97 %, on a décidé de ne plus s’acharner sur la scolarité, mais de focaliser sur son vrai problème : son trouble de l’attachement. Nous avons quand même décidé de demander à Johanne Lemieux, notre thérapeute, de contacter sa professeure pour l’aider à comprendre le mode d’emploi de son trouble du comportement. Mais pour nous, tant pis s’il ne suit pas ou n’est pas assidu avec les devoirs. Quand il rentre en étant en crise de colère, on ne fera pas les devoirs, ce n’est pas la peine, il va encore plus se braquer.
Et vous, quels sont vos plus gros défis?
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Par Marie-Claude Petit, Privé : En avant les Filles! - 23 octobre 2017
Dans ma pratique comme travailleuse sociale, j’ai eu la chance de travailler auprès de mamans aux prises avec des symptômes...
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