Il y a 6 ans…

Le 26 octobre 2020, nous avons fêté notre sixième anniversaire de famille. Le 26 octobre 2014, nous le rencontrions.

Il y a 6 ans, nous faisions la connaissance d’un petit garçon, notre fils. Il y a 6 ans commençait une de mes plus longues batailles. J’ai mis 5 ans à enfin être sa maman.

Il y a 6 ans, mon fils me rejetait. Impossible de l’approcher. Il me laissait juste lui changer sa couche et le reste du temps il ne voulait que son papa. Mon rêve de le prendre dans mes bras, de le câliner, de le consoler, de l’endormir était inatteignable. Il faisait tout pour se détourner de moi.

5 longues années à attendre qu’il m’accepte, qu’il me fasse confiance… et ce n’est pas complétement gagné. Lors de grosses crises d’anxiété, il se recolle à papa et ne veut plus de moi. 5 ans à attendre qu’il vienne de lui-même me faire des câlins, des bisous, me dire « je t’aime maman ».

Alors que ces comportements sont innés pour des milliers d’enfants, mon fils a dû apprendre à avoir une maman, à quoi sert une maman et surtout qu’il me fasse confiance. Ç’a été un travail de dur labeur, mais je suis allée à son rythme et maintenant je savoure ces moment-là.

Récemment, il y a eu une journée pédagogique. Il a passé cette journée collé à moi, à me faire des câlins. J’ai attendu presque 6 ans pour ça et malgré les ras-le-bol de me battre, les pétages de plombs, les jours à pleurer car je ne me sentais pas être sa maman, ça en valait le coup. Oui ça en valait grandement la peine. Il me fait même la remarque que je ne suis pas assez collée à lui…

Aujourd’hui je sais où est ma place. Même si, des fois, les journées ne sont pas comme on le voudrait ou l’espérait, je ne changerais rien à mon parcours de maman. Et pourtant on me demande souvent si je regrette, bien sûr que non!! Il y a eu tellement de montagnes russes entre nous, et il va y en avoir encore beaucoup, je le sais. Il y a des jours où je remettrais en question notre décision mais il suffit de le voir rire, qu’il me prenne dans ses bras ou me demande spontanément un câlin et j’oublie tout.

 

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