Cette semaine, nous avons expérimenté, mon mari et moi, cette méthode normalement appliquée aux soldats post traumatisés.
La thérapeute qui nous suit, Johanne Lemieux, a voulu que nous l’expérimentions avant d’employer cette démarche sur notre fils. De plus, lors de notre dernière rencontre, elle a jugé que, tous les deux, nous avions subi un choc post-traumatique à l’arrivée de notre garçon.
Mon mari l’a testé mercredi. Il l’a éprouvée pendant 1 h 30. Oui, c’est long, mais pour une première séance, c’est ce qui est nécessaire. Il est ressorti de là totalement lessivé, vidé. Il a eu du mal à revenir à la réalité pendant 2 h après la fin de la session. Ça l’a beaucoup marqué.
Mon tour a été jeudi. Voici comment la séance s’est déroulée pour moi : on commence le protocole en répondant à des questions : quel est l’élément traumatisant qu’on veut traiter, comment s’est-on senti, etc. Puis elle s’assoit en face de nous, prend un bâton et commence à nous taper sur les genoux. Certains le font avec le mouvement des yeux, là, le bâton fait le mouvement du métronome. On ferme les yeux et on se laisse aller. Elle commence par le point traumatisant, puis, à partir de là, on laisse notre cerveau débloquer des choses qui n’ont aucun rapport avec le point central, mais qui vont aider à apaiser ce moment stressant. Comme elle le dit elle-même, c’est comme si notre cerveau ouvrait les portes d’une bibliothèque pour, avec le rythme des bâtons, ranger tout ce qui est mal classé.
Pour moi aussi ça a duré 1 h 30, mais je n’ai pas eu le même effet que mon mari. Vu que je suis en thérapie depuis 4-5 mois, mon cerveau a l’habitude de marcher à 100 à l’heure. Je n’ai pas ressenti ni fatigue ni effets secondaires… ce que Madame Lemieux a trouvé drôle, surtout après avoir vu l’état de mon mari! Mais chaque personne réagit différemment. Nous y retournons chacun notre tour fin janvier début février, car il reste encore des allées à ranger pour l’un comme pour l’autre, mais elle est contente de nos séances.
J’espère que les personnes craintives ou curieuses de cette méthode trouveront des réponses à leurs questions!
Par Myriam Bouchard - 29 septembre 2017
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