Quand on s’imagine notre future vie de famille, forcément, on voit tout comme dans un rêve. Un, deux ou plus d’enfants, qui s’entendent bien, bref, une vie de conte fées. Et, pour certains, c’est effectivement ça, il suffit de les entendre dans la rue ou de les voir à la télé ou de les lire sur des forums… et c’est là que le bât blesse car, malheureusement, pour d’autres, c’est plus le purgatoire avant l’enfer.
Je peux témoigner… c’est notre famille. Il y a presque huit ans, nous attendions avec excitation qu’on nous propose LE dossier d’adoption qui allait changer notre vie. On a fait des projets, on se l’est imaginé et, enfin, le 19 juillet 2014, nous avions la proposition que nous attendions. Les débuts ont été chaotiques, mais ce n’était que le début… on était encore optimistes, mais, six ans plus tard, le résultat est amer. Notre garçon a un trouble de l’attachement, peut être un TDAH, je dis peut-être car aucun traitement ne fonctionne sur lui. Et, depuis quelques jours, il a des crises de violence. Tous les soirs, nous avons droit à un monstre qui s’exprime : il hurle, tellement qu’on attend le jour où la DPJ va surgir suite à un appel des voisins, il nous tape, nous jette des choses par la tête. Il est devenu ingérable, on ne sait plus quoi faire. Tellement que même notre thérapeute qui nous suit depuis presque un an ne peut rien faire pour lui et nous a conseillé de contacter le CLSC pour avoir un suivi avec un travailleur social et un éducateur spécialisé. J’ai suivi ses conseils et appelé, mais, au final, on se retrouve avec un rendez-vous avec un médecin de famille… Il n’a que 8 ans!!!! Comment ça va se passer à l’adolescence si on ne trouve pas d’aide? C’est ce qu’une maman adoptante m’a partagé. Son fils aîné de 14 ans ne veut pas être soigné et elle ne sait plus quoi faire avec lui. On croise les doigts pour que notre situation s’améliore, mais, du coup, tous nos autres projets sont sur pause. On ne peut pas avancer tant que son problème ne sera pas réglé. Certes, peut-être est-ce le confinement qui ne lui réussit pas, mais cette violence nous choque et ces cris nous exaspèrent.
La semaine du 29 juin, il va commencer le camp de jour avec un accompagnement, on espère que ça l’aidera. Au moins, ça nous donnera un peu de répit.
Flox83300
Rédaction :
Flox83300
Mise à jour : 2 juillet 2020
Par Les Alternatives Éducatives inc. - 30 mars 2018
Avant même l’arrivée de notre premier enfant, nous nous projetons dans l’avenir avec des images bien précises de notre vie
Lire l'article