Il y a dix mois aujourd’hui, je t’ai tenu dans mes bras pour la première fois. Tu étais toute petite, ta naissance c’est passée si vite que je crois tu étais surprise d’être maintenant parmi nous. Tu es arrivée juste avant le souper lors d’une chaude journée de mai avec tes grands yeux noirs et tes longs cheveux tout aussi noirs.
Ce moment, je me le remémore souvent, tout comme la naissance de ton frère et de ta sœur. Ce doux moment où après ces neuf long mois à te créer, à t’imaginer, à te protéger et à te rêver, je te tiens enfin dans mes bras. Je colle ton corps tout chaud, je touche ta peau si douce, le seul fait de te regarder respirer fais fondre mon cœur. Après avoir fourmis un effort extrême, c’est envahie de fierté, d’amour et d’une émotion plus forte que tout que tu entres dans notre vie.
Mais cette fois, c’était différent, je savais que c’était le début des dernières premières fois. Tu es la cadette de la famille, la petite dernière. Tu as rejoint la famille comme si tu avais toujours été là, sans heurt, sans vague, c’était parfait. Tu as été la seule a partager notre chambre et je t’ai gardée longtemps près de nous, je te savais grandir, mais mes yeux te voyaient toujours comme au premier jour.
Donc, la ronde des dernières premières fois a débuté :
Et un peu plus tard :
Et je pourrais continuer longtemps comme cela, vous pouvez certainement en nommer des pages et des pages également.
Même si je sais que c’est les dernières premières fois, une pensée reste et tourne ma tête, pourquoi ce serait les dernières premières fois ? Pourquoi ne par recommencer, encore juste une petite dernière fois…
À chaque dernière première fois, une immense tristesse m’envahie, je sens qu’une partie de moi disparaît, s’efface. Je sais que mon corps ne donnera plus jamais la vie, que mon corps ne nourrira plus jamais, que je n’éprouverai plus jamais ce sentiment si envahissant si immense que les mots sont insuffisant pour le décrire. Je sais que mes enfants sont là en santé, je m’occupe d’eux à tout les jours et ils me comblent de joie, de bonheur et entre vous et mois parfois de colère et d’exaspération, mais je les aime d’amour.
Ce sentiment de vide disparaitra peu à peu, j’imagine, et serait présent même si un quatrième petit bébé venait se blottir bien au chaud dans mon ventre. Je sais que ce sentiment est partagé par plusieurs et que le temps comble ce vide, mais ma tristesse du moment n’en est pas moins présente et sentie. D’ici là, je vais tenter de savourer les dernières premières fois qu’il me reste, et il m’en reste énormément, car chaque enfant est différent et apporte sa couleur.
J’ai de beaux enfants plein de vie et un homme extraordinaire à mes cotés, je sais que l’avenir m’apportera encore des moments remplis d’étoiles et de magie et j’en remercie la vie !
Rédaction :
Caroline Fournier
Mise à jour : 30 mars 2021
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