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L’allaitement: ma prise 2!
L’allaitement : ce mot qui sonne comme le paradis pour certaines et, pour d’autres, comme des ongles sur un tableau noir.
Je dois vous avouer que, il n’y a pas si longtemps, j’étais dans la deuxième catégorie. L’allaitement pour moi était diabolique, douloureux et j’appréhendais de devoir retenter ma chance avec mon deuxième enfant. Effectivement, ayant eu une première expérience non concluante et traumatisante (oui oui! traumatisante!), j’avais peur de ne pas être à la « hauteur » cette fois encore.
Lors de la naissance de mon aîné, l’allaitement était presque un dogme, un genre d’obligation. J’avais tenté le coup à l’hôpital, mais après quelques boires, j’avais déjà les mamelons en sang et aucune envie d’exprimer quelques gouttes de colostrum de mes pauvres seins endoloris. Après plusieurs visites de différentes intervenantes (infirmière, aide à l’allaitement, etc.), elles ont fini par comprendre et m’encourager à donner le biberon à bébé. Par la même occasion, elles m’ont dit, sur un ton plutôt fâché, que je devais quitter l’hôpital le lendemain. Une fois à la maison, j’ai eu une montée de lait d’enfer et tout ce que je trouvais comme « aide », c’était de me faire dire de mettre mon enfant au sein. Donc : merci à ma mère pour son support et ses conseils, ainsi qu’aux feuilles de chou congelées d’avoir fait descendre cette montée de lait ultra douloureuse.
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Lors de la naissance de mon plus jeune, tout a été très différent. Je me suis fait poser la question « Est-ce que c’est un allaitement ou c’est le biberon » au minimum 30 fois… et j’ai trouvé ça génial! Il n’y avait aucune pression, aucun stress à allaiter à tout prix. Ils offraient leur aide à l’allaitement au besoin et je l’ai prise. Vous savez quoi? Cette fois tout a bien été et mon allaitement se déroule à merveille!
Je ne sais pas combien de temps je vais allaiter, je ne me fixe pas de terme. Quand ce sera l’heure d’arrêter, je le sentirai.
Allaiter ou non, c’est un choix très personnel qui dépend de chaque situation. Dans mon cas, la recette gagnante a été de n’avoir aucune pression, d’avoir la crème à la lanoline et, surtout, le support de mon conjoint. Un appui non négligeable que toutes devraient avoir selon moi. Se faire dire qu’on est bonne et qu’on fait bien ça après avoir accouché ça n’a pas de prix!
Donc, pour celles qui se demandent si elles allaiteront ou pas ou pour celles qui sont catégoriques d’un côté ou de l’autre, je vous dirais : attendez de vivre l’événement et ne prenez pas de décision tout de suite. La grossesse et l’accouchement sont des épreuves fortes en émotions et la vie post accouchement n’est pas toujours comme on l’imagine. Il faut donc, selon moi, se laisser la chance de faire NOTRE choix le moment venu, et ce, sans nous décevoir nous-mêmes dans nos objectifs.
Pour moi, l’allaitement est maintenant mon ami! La nuit, c’est un charme de ne pas avoir à faire chauffer le biberon avec le bébé qui pleure dans les bras. Je peux dire qu’aujourd’hui je comprends que ce moment si parfait que nous voyons souvent à la télévision d’une mère qui allaite est possible, mais non sans douleurs, sans persévérance et sans support. L’important dans cette aventure de la maternité, c’est de se respecter et de suivre son rythme!
Caroline Fournier