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Tes émotions
Je suis une maman. Mais pas seulement. Je suis aussi une femme, une amie, une confidente. Mais surtout une maman. Je pense que j’ai toujours eu l’âme d’une maman, même avec mes amis, quand j’étais plus jeune. Je prenais soin d’eux, de leur bien-être, de leur sécurité. Et puis il y a trois ans, j’ai eu mon garçon. Et il m’épate. Je suis en constante admiration devant lui et ses prouesses. Oui, oui, des prouesses, je vous dis!
Parce que je suis une maman, mais pas du type nostalgique. Je ne deviens pas émotive quand je pense à ses premiers pas, ni à la première fois qu’il a dit «maman». Je n’ai pas pleuré quand il a commencé la garderie et je ne suis pas déçue de voir qu’il acquiert de l’autonomie. Pour moi, un enfant, c’est fait pour apprendre et pour grandir. Mais je dois dire que je suis vraiment chanceuse. Parce que moi, mon garçon, il s’élève pratiquement tout seul.
J’ai eu un enfant qui a un tempérament et une personnalité qui fittent avec la mienne. C’est un garçon sociable, charmeur, poli, qui aime les gens. Il n’est pas timide. Il aime danser et chanter en public. Il dit bonjour aux gens qu’il croise dans la rue ou au parc. Il est déçu quand les gens ne lui répondent pas. Il leur demande comment ils vont et leur raconte sa journée. Il est jovial, enjôleur et drôle. Il aime la vie. Comme moi.
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Mais détrompez-vous, il n’est pas toujours facile. Il a un méchant caractère. Et quand je ne suis pas en train de gérer une crise ou une période d’opposition, j’en suis fière, de son caractère. Parce que je sais qu’il ne se laissera pas marcher sur les pieds plus tard. Il va savoir ce qu’il veut, et il va s’organiser pour l’avoir. Mais tout ça, en respectant les autres. Et c’est assez rassurant.
Je ne sais pas ce que j’aurais fait avec un enfant timide et introverti. Un enfant qui se cache derrière moi quand un inconnu lui adresse la parole, ou qui regarde ses pieds quand il demande quelque chose. J’imagine que c’est quelque chose qui se travaille, de part et d’autre. Je sais que ça aurait demandé de l’adaptation, et de la compréhension. Mais bon, pour le moment je profite de notre complicité et ça me plaît bien.
Je pense que c’est important aussi de parler de ce qui nous plaît dans la parentalité. Trop souvent, je pense, on se concentre sur les défis importants que ça comporte. Et je vous jure, je ne fais pas l’autruche. Mais je pense que de se rappeler les bons côtés, les bons moments, le bonheur, la joie, les rires et les chatouilles, c’est encore plus important. Parce que sans ça, on n’y arriverait pas. Je le dit souvent : «Une chance que je l’aime!»
Je suis fière d’être maman, je suis fière d’être la maman de ce garçon, de mon grand garçon. Et pour moi, il n’y a rien de plus agréable dans la vie qu’un câlin de sa part. Parce que cet amour inconditionnel qu’on se porte, lui et moi, c’est ce qui me faire vivre. C’est l’énergie dont je m’approvisionne tous les matins avant de débuter une grosse journée. C’est ce qui me motive à donner le meilleur de moi, à poursuivre mes rêves, à terminer mes études et à devenir une meilleure maman. À. TOUS. LES. JOURS.
Pour moi, il n’y a rien de plus grand.