La discipline est d’actualité. Il vous est possible d’obtenir l’avis, sollicité ou non, des gens de votre entourage (qu’ils aient eu des enfants ou non) concernant la façon dont vous devriez éduquer vos enfants. Le retrait, le chantage, les punitions, les conséquences, etc… Et si, pour votre enfant, ça ne marchait pas? Voici quelques pistes à explorer pour éduquer sans punir votre enfant.
Chez le tout-petit
Un très jeune enfant (0-5 ans) vit dans le moment présent. Il cherche à obtenir satisfaction de ses besoins le plus rapidement possible. Alors l’objectif est de déterminer quel est le besoin de votre enfant, et d’y répondre le plus rapidement possible. Idéalement, même, essayez de prévoir les besoins de votre enfant et de les régler à l’avance. Cela vous évitera de gérer des crises et de devoir intervenir par la suite. Par exemple, vous savez qu’à la fin de la journée, votre enfant est toujours plus irritable, plus colérique. Tentez d’observer les raisons possibles (fatigue, faim, ennui, besoin d’attention de la part de ses parents, etc…) et d’y répondre le plus rapidement possible.
Dans un premier temps, établissez des règles claires, concrètes, positives et concises. Voici un exemple : «Je marche dans la maison». Cette règle sous-entend de ne pas courir/gambader dans la maison. Mais lorsqu’on offre une règle sous une forme négative à un enfant de cet âge, il lui devient difficile de faire la transition vers le «bon» comportement. Alors que formulée positivement, l’enfant sait très bien ce qui est attendu de lui. L’exemple suivant serait à proscrire : «Je ne dérange pas mon frère». Déranger est un verbe très général et très flou pour un enfant. Pour lui, déranger signifie peut-être autre chose que pour vous. Utiliser des verbes d’action qui sont visibles. Voici quelques exemples de verbes qui peuvent être utilisés : marcher, parler à voix basse, s’asseoir, dire merci/s’il vous plaît, ranger, utiliser ses ustensiles, etc…
Pour cette tranche d’âge, il est recommandé de mettre en place un maximum de 4 ou 5 règles selon l’âge de l’enfant. Ces règles, ce sont les «non-négociables» pour votre famille. Les quelques petites choses qui, pour vous, sont nécessaires au bon fonctionnement. Assurez-vous que l’enfant connaît et comprend les règles. Il est suggéré d’impliquer l’enfant dans la mise en place de ces règles. Par exemple, faites-lui faire une affiche avec des dessins ou des images découpées qui représentent ces règles et qui sont significatives pour lui. Le fait de le faire lui permettra de mieux se souvenir des règles et vous aurez plus de chances de les voir appliquées.
En tout temps, il est suggéré d’utiliser le renforcement positif. Il s’agit de souligner verbalement ou par des récompenses tangibles, les bons comportements de votre enfant à temps plein. Le remercier de son aide, de sa collaboration, souligner ses efforts. Et surtout, souligner le fait qu’il n’a pas adopté de comportement désagréable. On oublie souvent de le mentionner. Par exemple, en entrant dans la voiture, vous pourriez dire : «Hey Marie, as-tu remarqué que tu n’a pas fait de crise quand il était temps de quitter la garderie? WOW! Je suis vraiment fière de toi!» Votre enfant sera très étonné et l’impact de votre intervention en sera augmenté. Et la prochaine fois, il est probable que ce soit votre enfant qui vous le dise en premier!
Malgré toutes ces bonnes intentions, il est possible que vous traversiez quand même des moments plus difficiles. Ainsi, lorsque votre enfant a un comportement inacceptable, vous pouvez utiliser cette séquence d’intervention:
Si vous avez l’impression que votre enfant a de la difficulté à gérer ses émotions, vous pouvez vous référer à l’article sur la gestion des émotions chez les enfants. En gros, il explique certaines étapes pour aider l’enfant à cheminer dans ce domaine. Si vous avez des inquiétudes supplémentaires, n’hésitez pas à consulter un professionnel, soit en psychologie ou en psychoéducation, pour aider votre enfant de manière plus personnalisée.
Chez l’enfant d’âge scolaire
L’enfant d’âge scolaire est confronté à une plus grande variabilité de règles et de demandes. Les différents contextes qu’ils fréquentent, soit le milieu familial, le milieu scolaire et, parfois, le service de garde, sont tous extrêmement exigeants envers les enfants. L’enfant d’âge scolaire a donc besoin de repos et de moments de calme pour se déposer. Lorsqu’il est trop stimulé, il risque d’adopter des comportements difficiles. Voici quelques pistes pour l’aider.
Dans un premier temps, établissez des règles claires, concrètes, positives et concises. Voici un exemple : «Je marche dans la maison». Cette règle sous-entend de ne pas courir/gambader dans la maison. Mais lorsqu’on offre une règle sous une forme négative à un enfant de cet âge, il lui devient difficile de faire la transition vers le «bon» comportement. Alors que formulée positivement, l’enfant sait très bien ce qui est attendu de lui. L’exemple suivant serait à proscrire : «Je ne dérange pas mon frère». Déranger est un verbe très général et très flou pour un enfant. Pour lui, déranger signifie peut-être autre chose que pour vous. Utiliser des verbes d’action qui sont visibles. Voici quelques exemples de verbes qui peuvent être utilisés : Marcher, parler à voix basse, s’asseoir, dire merci/s’il vous plaît, ranger, utiliser ses ustensiles, etc…
Pour cette tranche d’âge, il est recommandé de mettre en place un maximum de 5 ou 6 règles selon l’âge de l’enfant. Ces règles, ce sont les «non-négociables» pour votre famille. Les quelques petites choses qui, pour vous, sont nécessaires au bon fonctionnement. Assurez-vous que l’enfant connaît et comprend les règles. Il est suggéré d’impliquer l’enfant dans la mise en place de ces règles. Par exemple, faites-lui faire une affiche avec des dessins ou des images découpées qui représentent ces règles et qui sont significatives pour lui. Le fait de le faire lui permettra de mieux se souvenir des règles et vous aurez plus de chances de les voir appliquées.
En tout temps, il est suggéré d’utiliser le renforcement positif. Il s’agit de souligner verbalement ou par des récompenses tangibles, les bons comportements de votre enfant à temps plein. Le remercier de son aide, de sa collaboration, souligner ses efforts. Et surtout, souligner le fait qu’il n’a pas adopté de comportement désagréable. On oublie souvent de le mentionner. Par exemple, en entrant dans la voiture, vous pourriez dire : «Hey Marie, as-tu remarqué que tu n’as pas fait de crise quand il était temps de quitter la garderie? WOW! Je suis vraiment fière de toi!» Votre enfant sera très étonné et l’impact de votre intervention en sera augmenté. Et la prochaine fois, il est probable que ce soit votre enfant qui vous le dise en premier!
Vous pouvez également utiliser, pour des comportements spécifiques qui sont déterminés d’avance, des privilèges ou des récompenses tangibles (un autocollant, une surprise, une activité spéciale, le privilège de choisir le film du vendredi soir, etc..). Ce système est grandement utilisé dans les écoles et votre enfant y sera habitué rapidement. Assurez-vous seulement que votre système de récompense soit prévu d’avance et qu’il soit stable. N’offrez pas de récompense si l’objectif n’a pas été atteint.
Pour les enfants d’âge scolaire, vous pouvez établir un objectif hebdomadaire pour les comportements ou les tâches à effectuer. En augmentant graduellement la fréquence des comportements, vous devriez être en mesure d’obtenir un (presque) parfait dans les semaines qui suivent. Allez-y graduellement, en vous assurant de souligner les efforts et de récompenser l’atteinte des objectifs.
Malgré tous ces efforts, il est possible que votre enfant adopte des comportements qui sont inacceptables. Vous pouvez alors utiliser cette séquence d’intervention auprès de lui :
1- Au besoin, aidez-le à se calmer en lui demandant ce dont il aurait besoin. Vous pouvez lui offrir ces suggestions : rester seul, être auprès de vous, aller prendre une marche, botter dans un ballon, crier dans son oreiller, dessiner, écouter de la musique, danser, etc…
2- Lorsque votre enfant sera disponible pour discuter, prenez le temps de revenir sur la situation qui a mené au comportement. Demandez-lui de vous expliquer ce qui s’est passé. Essayez de déterminer quel était le besoin de votre enfant. Se sentait-il insécur, avait-il besoin de se sentir accepté, d’être valorisé?
3- Établissez ensemble un «plan de match» pour la prochaine fois, avec des étapes claires et précises pour l’aider à mieux gérer ce genre de situation par la suite.
4- Si nécessaire, demandez-lui ce qu’il pourrait faire pour réparer son geste (ramasser le dégât, s’excuser, aider à réparer un objet, etc…)
Si vous avez l’impression que votre enfant a de la difficulté à gérer ses émotions, vous pouvez vous référer à l’article sur la gestion des émotions chez les enfants. En gros, il explique certaines étapes pour aider l’enfant à cheminer dans ce domaine. Si vous avez des inquiétudes supplémentaires, n’hésitez pas à consulter un professionnel, soit en psychologie ou en psychoéducation, pour aider votre enfant de manière plus individualisée.
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