À première vue, le titre vous fait sûrement penser à un événement de boxe intense entre deux adversaires connus. Si vous êtes plus du type « geek », il vous fera peut-être penser à la guerre des Marvel. Que vous pensiez à l’un ou à l’autre, vous avez raison : ça pète de partout!
J’ai tout un caractère. Puis ça adonne qu’un enfant en phase du terrible Two, c’est pas mal dans les mêmes eaux. Quelquefois, je me surprends à être aussi bornée que ce petit cerveau en construction qu’a mon fils. Il dit « non », je dis « oui ». Il dit « tout de fuite Mamaannn! » Je dis : « Dans deux minutes, Elliot… ». Puis, je vous le cacherai pas, moi ça m’amuse, c’est moi le boss c’est pas toi! (Ha! Ha!)
Mon fils a heureusement (ou pas) hérité du côté caractériel de sa mère, ça fait que deux petites personnalités bouillantes à leurs heures, ça s’entend pas pantoute! Pour celles qui ne seraient pas encore familières avec le concept, je vous avertis : vous allez y passer aussi, c’est clair!
Longtemps (en fait pendant 1 an et 9 mois) je me suis dit que jamais mon fils ne passerait par cette phase si intense dont toutes les Moms semblaient parler. Je me trouvais chanceuse, parce que moi, j’allais me sauver de toute une période de lourdeur à m’obstiner avec un être humain haut comme 3 pommes.
C’est vraiment cute la naïveté des nouvelles mamans.
À l’aube de ses deux ans, c’est comme si mon fils voulait absolument me prouver que j’avais tort, qu’il avait tout à coup une personnalité. Que c’était pour lui une fatalité de nous le rappeler chaque heure de notre vie. Que ce soit pour faire une crise de bacon quand sa toast n’est pas assez (ou trop) coupée ou que ce matin-là, il refuse catégoriquement de mettre son manteau. Pourquoi? Parce que c’est comme si, dans sa tête, son manteau était fait de lave infernale bouillante et que moi, je m’acharnais à lui mettre sur le dos. Que ce soit parce que son lait est froid et qu’il l’aimerait chaud ou encore parce que le bloc (qu’il essaie de faire tenir sur le dessus de son camion qui roule) ça fait comme 123 fois qu’il tombe, mais il continue d’essayer. C’est sûr, ça peut paraître cute un enfant qui est persévérant, il essaie jusqu’à ce que ça fonctionne. Mais l’envers du décor, c’est qu’il essaie, en criant à son bloc d’arrêter de tomber… Vous voyez le genre?
Des situations comme celles-là n’arrivent pas (jamais) quand il y a de la visite, t’sais quand tu peux montrer à tes amies que tu exagères pas (haha!). Ça arrive souvent quand tu essaies de raconter ta journée à ton chum, ou que tu as une super nouvelle à annoncer. Le seul bruit de fond qui enterre ta conversation c’est le (&? %$%) de bloc qui tombe et ton enfant qui hurle après un objet inanimé. Bien que mon fils soit le plus bel accomplissement de ma vie (je le dis toujours), My God que des fois je lui enlèverais ses petites batteries, t’sais, juste une p’tite demie-heure le temps d’écouter le silence, après ça, je lui remettrais pis il serait content de me voir.
D’un autre côté, c’est beau de voir qu’après être parvenue à le relaxer le soir, quand je le colle, que je colle mon nez dans ses petits cheveux qui sentent encore le savon, je suis fière de lui. Je suis fière que moi, une maman un peu maladroite et anxieuse, je sois parvenue à faire en sorte qu’il soit quelqu’un. Ça me fait capoter de réaliser à quel point c’est fascinant ce qui est en train de se produire dans son petit cerveau. Il est en train de comprendre que chaque événement lui fait vivre des « émotions ». Quand t’es aussi petit et aussi nouveau dans le monde, imaginez combien ça doit être « fucked up » de vivre une émotion. (Personnellement j’ai 28 ans et je gère encore mal les miennes, hahaha!)
Sous ma petite carapace de Mom assez directe, je vous avoue qu’à l’heure du dodo, quand je sens son petit corps devenir lourd parce qu’il s’endort sur moi, je le colle encore plus fort pis je me dis que c’est moi qui l’ai « fabriqué » ce petit caractère-là. C’est grâce à ma personne, à mes convictions et à mon bagage, que mon petit bout d’humain va apprendre, qu’il va faire sa place, pis ça, je trouve que ça justifie pas mal de petites crises de « bacon dans le poêlon ».
Coudonc, les hormones de Mom me font presque apprécier le Terrible Two… faut bien être une maman dans son cœur pour réussir à s’émouvoir d’une période aussi houleuse!
Cheers les Moms!
Bad mom
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