Vous aviez sans doute déjà vu cette affiche toute mignonne qui circule sur les réseaux sociaux.
« Il n’y a pas d’enfant difficile. Ce qui est difficile est d’être un enfant dans un monde où les personnes sont fatiguées, occupées, sans patience et pressées. »
C’est tout à fait charmant! Et pas du tout culpabilisant!
On vit dans une société qui étiquette de plus en plus ses jeunes.
Pourtant, on vit dans une ère où on prône la différence.
Il y a ceux qui diagnostiquent des troubles de santé mentale à tous les gamins qu’ils croisent bien qu’ils ne soient pas plus pédopsychiatres que toi ou moi. Et il y a ceux qui s’en prennent, sans connaître la situation spécifique, à tous les parents qui médicamentent leur progéniture pour des problèmes de comportement. C’est probablement eux qui affirment aussi que les BABIs n’existent pas.
Tout le monde doit avoir une opinion sur tout, et une opinion qui flirte avec les extrêmes autant que possible. Si tu danses entre les pôles, tu reçois des tirs de tous côtés.
Tous les blogues sur la parentalité ont leur article niant l’existence des BABIs (bébé à besoins intenses). Il y a toujours quelqu’un pour dire que chaque enfant est unique et qu’il n’y en a pas de plus difficile que d’autres.
Et pourtant oui!
Loin de Licorneville, on ne nait pas tous égaux!
Chacun est peut-être beau à sa façon, mais il y a clairement des façons d’être beau qui scorent mieux que d’autres.
Il y a plusieurs formes d’intelligence, mais t’auras quand même plus d’options de carrière si tu parviens à obtenir quelques diplômes.
Il y a des employés plus difficiles que d’autres.
Il y a des mamans plus douées que d’autres. (Ben non! Je ne crois pas non plus cet adage qui prétend que chaque parent soit le meilleur parent pour son enfant. Les intervenants de la DPJ seraient au chômage si c’était le cas.)
Et il y a des BABIs.
« Un poupon, ça pleure! C’est normal. »
Je le sais. J’en ai eu quatre. Mais l’un a pleuré plus que les trois autres réunis.
« La mienne aussi se réveille la nuit. C’est dur! Faut être patiente. Ça va passer. »
Mon bébé hurlait de minuit à cinq heures du matin. Elle se réveillait pas la nuit, elle dormait pas!!
« Ah! Le terrible two! Pas facile hein? Faut les ignorer! »
J’aurais bien aimé te voir ignorer mon bambin! Si on se moquait des cris, il essayait les coups. Si on acceptait les coups sans broncher, il s’essayait sur bébé ou se fracassait la tête contre le carrelage. Il allait toujours plus loin, pour nous obliger à intervenir. Pour obtenir notre attention.
« Elle n’est pas un peu vieille pour la suce? Ce n’est pas bon pour sa dentition. »
Il n’y a pas un humain lettré qui ne sache pas cela. …Et puis? Si mes nerfs et mes seins avaient autant besoin du répit offert par la suce que sa minuscule bouche (à risque de déformation) ? Et si j’étais prête à prendre le risque de payer 5000$ de broches pour rassurer mon enfant et épargner ma santé mentale?
Autant ça me fait grincer des dents quand je vois des pseudospécialistes qui décodent des problèmes à des jeunes qu’ils ont croisés au parc, autant parfois, savoir que notre enfant vit des défis particuliers, nous permet de comprendre, de déculpabiliser et de demander de l’aide.
La première crise de bacon de mon second bébé m’a (surprenamment) fait sentir tellement bien! Il a hurlé dans un musée. Je suis sortie dans la salle d’attente avec lui. Je l’ai déposé au sol et je me suis assise tranquillement pour consulter (ou faire comme si) un dépliant. Après deux minutes à l’ignorer, mon diablotin s’est agrippé à ma jambe. « Écuse maman! Écuse! Es calme! Es calme! » Au bout d’un quart d’heure, nous étions à nouveau dans la salle du musée, tout sourire. Un tout petit quart d’heure pour dompter un cochonnet enragé! Je comprends qu’on puisse rapidement devenir un expert en gestion de crise(tte) de bacon si ce n’est pas plus effrayant que ça!
Et si c’était rassurant pour nous de savoir que nous n’étions pas moins bons que les autres parents, mais que nous avions seulement de plus grands défis à relever. Ça ne vous enlève rien à vous, parents de bébés « dans la norme »! Le fait d’être rassurés nous permet d’avoir des attentes non plus en fonction de la norme, mais en fonction de notre enfant, de ses capacités à lui.
Affirmer que notre poupon a des besoins plus intenses que les autres, reconnaître que les trucs ou recettes qui fonctionnent avec la plupart des bébés n’obtiennent aucun succès avec le nôtre, ne remet aucunement en question l’amour qu’on éprouve pour lui.
L’amour inconditionnel d’un parent pour son enfant transcende les affinités, la facilité, la réciprocité, le bien-être… Aimer inconditionnellement c’est aimer malgré tout, malgré eux.
Par Geneviève Harvey-Miville, Les Z’imparfaits - 3 juillet 2020
Il n’est pas toujours facile pour nos enfants de dire au revoir à leur suce. Ce tout petit objet est
Lire l'articlePar Ergothérapie De la Maison à l'École - 14 août 2018
Les ergothérapeutes aident les bébés, les enfants et les adolescents qui sont aux prises avec différents problèmes de développement, qu’un
Lire l'articlePar Équipe rédaction Vie de Parents - 4 juillet 2018
On le sait, si on veut que notre bébé devienne l’équivalent contemporain d’Einstein […] il faut le STIMULER.
Lire l'articlePar Geneviève Harvey-Miville - 3 mai 2018
Plusieurs raisons poussent les enfants en bas âge à mordre leurs copains de la garderie.
Lire l'articlePar - 25 avril 2018
Voici donc la façon dont se déroule un traitement chez un acupuncteur.
Lire l'articlePar Sarah Barbeau - 5 septembre 2017
Vous avez un petit amour dans vos bras, et vous vous dites que vous avez encore beaucoup d’amour à offrir.
Lire l'articlePar Mélanie Laberge - 17 mai 2022
Vous-êtes vous déjà fait conseiller de ne pas céder aux caprices de bébé? « Non, n’y va pas, il doit apprendre
Lire l'article