On court toute la semaine. Routine du matin, garderie, école, travail, devoir, souper, bain et histoire. On sprinte la fin de semaine pour jumeler le marché, les activités « récréatives » des gamins, le maintien d’une vie sociale (qui se transforme parfois en obligation) et l’organisation de la semaine à venir. Heureusement, cette course folle nous permet de nous acheter un nouveau lave-vaisselle, de bénéficier des services d’une femme de ménage et de payer le traiteur de l’école pour le dîner des enfants. Si tu manques de temps pour te consacrer aux devoirs des gamins, tu peux embaucher un tuteur. Ainsi, il suffit de passer à la banque pour payer l’aide ménagère, de prendre congé jeudi matin pour accueillir l’électroménager et de ne pas oublier de choisir le menu du traiteur pour les enfants. Pas surprenant qu’on ne parle plus de corvées domestiques, mais de charge mentale!
On économise tellement de temps grâce à l’argent qu’on gagne!
On court. Comme s’il y avait un espoir de gagner la course. On court. Vers la fin. On va tous finir dans une boîte. En entier ou en mille miettes. Pourquoi s’y rendre plus rapidement?
Je ne cherche pas à faire l’éloge de la paresse. Je n’essaie pas de me consoler en me persuadant de la misère des riches. Il y a des gens qui aiment cavaler, entre deux croisières de luxe. Mais le bonheur n’est pas une classe sociale. Il ne se mesure pas en calculant les avoirs ou les événements heureux amassés dans une vie. Les cadeaux de l’existence créent des éclaircies dans la grisaille. Les claques sur la gueule jettent de l’ombre sur la lumière. Mais selon moi, le bonheur demeure surtout une disposition naturelle ou une reprogrammation de l’esprit.
La pandémie nous a permis de goûter à la lenteur. Mais certainement pas à la quiétude. Si le gouvernement prolonge le confinement, comment je pourrai accueillir mes nouveaux employés et offrir une formation digne de ce nom? Et si la classe du petit devait être en confinement pour quinze jours ? J’ai tant de rencontres prévues et de tâches à exécuter au boulot, je ne pourrai jamais m’organiser. Et si je tombais malade, qui s’occuperait des enfants? Je n’ai pas le droit de les confier à Mamie. Si j’ai un malaise, je ne peux même pas les traîner avec moi à l’hôpital. On ne les laisserait pas entrer. Covid oblige.
Il y a un peu moins de trucs à l’agenda, mais il existe aussi moins de ressources, de plan B, d’alternatives. Il y a moins d’activités, mais il y a davantage de rebondissements, d’imprévus. Surtout lorsque tu dois gérer un organisme communautaire ainsi qu’une famille de trois jeunes enfants. Adapter sans cesse l’offre de service au travail et la vie familiale. Encadrer et rassurer une équipe et des gamins angoissés.
La pandémie nous a permis de goûter à la lenteur. Mais certainement pas à la quiétude. Cette accalmie, c’est mon conjoint qui me l’a offert tel le plus beau cadeau qu’il pouvait me faire. « Tu devrais prendre une pause, une sabbatique d’un an, on s’organiserait. » Au départ, je trouvais ça injuste. Pourquoi moi et pas lui? Mais c’est vrai que ça ne nous empêcherait pas de mettre du beurre sur notre pain. Ça nous garantirait à tous une meilleure qualité de vie. Les fins de semaine ne représenteraient plus des journées de corvées domestiques, mais de vrais moments de détente et de plaisir en famille. Ça nous permettrait de connecter davantage avec nos valeurs. J’aurais le temps de tout cuisiner maison, de préparer le pain et toutes les collations. Acheter usagé ou échanger. Une consommation responsable demeure beaucoup plus fastidieuse que d’acheter neuf et en ligne, avec la certitude d’avoir la bonne couleur et la bonne grandeur. Planifier des événements et des petites attentions pour remplir de beaux souvenirs le crâne de nos bambins. Passer du temps avec notre cadette avant sa rentrée à la maternelle, pendant que c’est encore possible. Bien encadrer nos enfants dans leur scolarité. M’investir dans leur milieu de vie. Préparer les inscriptions au secondaire de ma grande ambitieuse. Accompagner les devoirs et autres projets… Et réfléchir!
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