Un enfant, de sa naissance à 5 ans, EST, par définition, un nez qui coule.
Ce n’est pas une métaphore, une fausse image ou un mythe là. C’EST VRAI.
Un enfant, de sa naissance à 5 ans, passera à peu près (et si l’année est bonne) 10 mois par an à beurrer ses manches, à renifler, à se moucher, à se licher le t’sous du nez BREF, disons-le : à morver.
Moi, je me souviens que jusqu’à mes 5 ans, ma mère me mettait du lipsil entre la lèvre supérieure et le nez tellement c’était gercé à force d’être mouillé s’patente là.
Et j’étais le genre d’enfant qui refusait de faire de la peinture à doigts pour ne pas se salir. Alors c’est dire comme c’était hors de contrôle.
Mais bon. Ça, c’était il y a trèèèèès longtemps.
Aujourd’hui, et pour on ne sait combien de temps, il faudra retirer nos enfants de la garderie dès que leurs nez couleront.
Pour ainsi dire, probablement une semaine sur trois (dans les bonnes périodes).
C’est du stock.
C’est beaucoup, BEAUCOUP de gestion.
C’est beaucoup, BEAUCOUP de stress.
C’est beaucoup, BEAUCOUP de questions de la part dudit moucheux.
Et beaucoup, BEAUCOUP de questions de la part des parents dudit moucheux.
Je l’sais, on vient de passer 10 jours avec un garçon à la maison, en pleine forme, mais devenu bien malgré lui le pestiféré au kleenex.
On vient de passer 10 jours à virer tout ça bout pour bout.
De passer 10 jours à se dire, mais queeeeeeeel bordeeeeeeel.
Pis là.
Alors qu’il vient à peine de réintégrer la garderie et qu’on est à veille d’ouvrir les paris pour savoir combien de temps il pourra y être sans retrait (y a de l’argent à faire là, moi j’vous l’dis), j’ai très, très envie de dire :
Ben coudonc.
Prenons le temps de respirer. Profondément.
Ça tombe bien parce que mine de rien, en ce moment, ça peut être un luxe de respirer. Alors faisons-le. Pour nous tous.
Redéposons-nous.
Et concentrons-nous sur eux. Nos morveux.
C’est vraiment, vraiment une drôle d’époque.
So. Be. It.
Je ne suis pas de celle qui revendique ses positions haut et fort.
J’ai d’ailleurs un brin de misère avec les grandes déclarations.
J’adhère à mes opinions, mais j’y adhère dans ma maison, pas sur Instagram.
Je n’ai absolument pas l’intention ici d’ouvrir un débat à deux cennes. Y a déjà assez de grands philosopheux sur Facebook pour le faire.
Ce que je veux surtout dire c’est : lâchons-nous donc le nez.
Et visons donc le cœur.
Les nôtres.
Et ceux de nos enfants.
Regardons plus loin.
C’est toujours bon de lever la tête. Pis en plus, ça aide mieux respirer.
On a pas le contrôle de grand-chose sur ce qui se passe partout dans le monde en ce moment.
C’est frustrant et vertigineux parfois, mais c’est la vie.
Et ce qui importe, c’est ce qu’on fait de tout ça dans nos maisons.
Dans nos tribus.
Dans le cœur de nos petits.
Mon fils a 3 ans.
Il ne comprend pas tout et c’est tant mieux. Je suis chanceuse qu’il ait cet âge-là, et n’aurai jamais la prétention de penser savoir ne serait-ce qu’un tout petit peu comment vivre ça avec des plus vieux.
Mon fils a 3 ans et son petit monde, c’est la garderie, la maison, la famille.
Et si je n’ai pas le contrôle sur grand-chose, j’ai certainement le grand privilège de pouvoir lui partager ma façon de voir les choses.
Mon fils a 3 ans.
Et il n’aura pas peur des gens.
Ni d’un nez qui coule.
Il saura que ce n’est pas son nez qui nous inquiète. Mais ce qu’il pourrait faire sur le cœur des autres.
Que ce n’est pas de lui dont on a peur. Mais de ce qu’on ne comprend pas.
Et que c’est justement en se concentrant sur son nez qu’on oublie de voir plus grand.
Qu’on est tous, ensemble, dans le même bateau. Mais que cette fois-ci, Noé voit pas trop l’bout encore.
Mon fils a 3 ans.
Et il saura qu’il n’est responsable de rien.
Mais qu’il sera toujours entouré des autres.
Que les autres, c’est important. À 2, 16, 35, 54 ou 88 ans.
Que des autres, on apprend où l’on vit.
Et qu’avec les autres, on peut toujours faire mieux. En héritant des savoirs de ceux qui nous ont précédés. Pis en bâtissant avec ceux qui marchent avec nous.
Faque je vais ressortir l’horaire que j’avais bidouillé pendant les 3 mois de confinement.
Je vais me refaire un stock de bricolage.
Je vais oublier tout ce à quoi on est habitués.
Et avec lui, chaque fois que son nez coulera, nous en ferons une fête.
Celle de se coller en attendant que la tempête passe.
Celle de se trouver chanceux d’être ensemble.
Et celle d’aimer encore plus fort ceux que l’on retrouvera lorsque ce sera le temps.
Alors respirons.
Parce qu’à force de se regarder le bout du nez, on vise à côté.
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