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Le petit ronfle, dois-je m’en faire?
Même s’il semble dormir profondément, un jeune qui ronfle dans son sommeil ne sera pas nécessairement reposé au réveil.
À l’inverse, votre petit pourrait être irritable et impatient, avoir de la difficulté à se concentrer à l’école, être maladroit ou même ne plus tenir en place. Si vous trouvez que ça ressemble à des signaux de fatigue et à ce que vous vivez parfois le soir avant le coucher, vous avez raison.
Le ronflement indique un mauvais dégagement des voies respiratoires. Et par conséquent, un sommeil pas si réparateur que ça finalement !
Mais pourquoi mon enfant fait-il ce bruit ?
Les causes de ronflement en pédiatrie sont variées. Si on exclut la présence de congestion liée à la rhinite allergique ou à un rhume, les facteurs suivants peuvent être explorés :
- Forme du visage
- Largeur du palais (trop étroit) ou longueur de la mandibule (trop courte)
- Taille des voies respiratoires supérieures
- Type de respiration — nasale ou buccale
- Hypertrophie des amygdales et des végétations (adénoïdes)
Généralement, c’est ce dernier point le point le coupable. Surtout si votre mini a eu des infections fréquentes liées à la sphère ORL. Mais le ronflement peut mettre en lumière un mal beaucoup plus grand qui mérite une attention particulière : l’apnée obstructive du sommeil (AOS).
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Définir le syndrome de l’apnée obstructive du sommeil
L’AOS est un trouble du sommeil plutôt commun chez l’enfant et l’adolescent. Le ronflement en est un symptôme, de même que des sueurs nocturnes et la fatigue au réveil.
Ce syndrome n’est pas à prendre à la légère puisqu’il se définit par des pauses respiratoires involontaires pendant le sommeil, souvent plusieurs par heure.
Lors de ces épisodes, l’oxygénation sanguine est réduite alors que le niveau de gaz carbonique dans l’organisme est pour sa part augmenté. D’où l’essoufflement et le sommeil fragmenté. Un vrai marathon en plein dodo !
Contrecoups d’un sommeil non réparateur
Qu’on soit adulte ou enfant, la prémisse d’une bonne journée est un sommeil récupérateur. Ainsi, un jeune aux prises avec des ronflements chroniques ou l’apnée obstructive du sommeil pourrait vivre avec certains nuages à l’horizon :
- Fatigue diurne
- Difficulté attentionnelle
- Pipi au lit (énurésie)
- Difficulté à gérer ses humeurs et émotions (impulsivité, agressivité, déprime)
- Négligence alimentaire (malbouffe et prise de poids)
- Déficience immunitaire (plus enclin à devenir malade)
Un déficit de sommeil peut également mener à un retard croissance et certaines études ont même établi un lien entre l’AOS et l’hyperactivité.
Surtout pas de panique. Des solutions existent et peuvent provenir de la médecine générale, de la dentisterie, de la nutrition ou d’autres spécialités.
Évidemment, le diagnostic et les traitements ne sont pas les mêmes chez un adulte et un enfant. Mais la première étape demeure : consultez votre pédiatre ou médecin de famille.
En cas de doute, faites un journal de bord : routine du dodo (incluant repas du soir, collation et activités), humeur du matin, résultats scolaires, interactions, etc. Vous pouvez filmer ou enregistrer votre jeune pendant son sommeil.
Tous les moyens sont bons pour appuyer vos propos et contribuer à un diagnostic des plus précis.