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Pour toi Papa… 1 an déjà
Nous sommes aujourd’hui le 25 février, à 1 an exactement de cette journée si triste du 25 février 2018, où je perdais un être tellement précieux pour moi… toi, mon petit Papa. (#deuil #perdreunproche)
Un an déjà que tu nous as quittés… 365 jours durant lesquels j’ai pensé à toi tous les jours.
Pendant les dernières années, on se voyait moins souvent. J’étais moins disponible pour toi mon Papa, déménagée plus loin de toi, dorénavant maman de jumelles. La vie va vite et, parfois, on ne se donne pas la peine de provoquer les occasions de se rencontrer.
Quelques années durant lesquelles je me suis souvent trouvé des excuses pour ne pas te visiter : la température, le temps qui manque, les bibittes de bébés. Bien sûr, je ne voulais pas te donner de microbes, toi qui avais une santé tellement précaire.
Autant d’années pendant lesquelles j’aurais aimé être plus près de toi. Parfois, je regrette tant de ne pas m’être forcée davantage. Mais jamais au grand jamais, tu ne m’as fait sentir coupable. Au contraire, tu m’excusais tout le temps en me disant que je devais tellement être occupée avec les filles, le travail, etc.
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Toutefois, durant ces quelques dernières années où j’aurais dû être un peu plus présente, j’ai toujours eu le sentiment que j’avais le temps. Que mon père, malgré la maladie et sa santé fragile, vivrait encore longtemps. On avait même misé sur les 100 ans ensemble : j’avais donc du temps devant moi.
Pourtant aujourd’hui, un an après ton départ, je réalise à quel point tu me manques, petit Papa. Il n’y a pas une journée pendant laquelle je n’ai pas pensé à toi, pas une semaine durant laquelle je n’ai pas eu le réflexe de me dire « Tiens, je vais appeler Papa ». C’est difficile à admettre maintenant, mais je l’ai échappé. J’ai laissé le tourbillon de la vie m’entraîner et je n’ai pas pris le contrôle de mon temps et de mes priorités durant les trois à quatre dernières années. Tout ce temps où j’aurais dû être là davantage pour toi, pour prendre soin de toi et juste passer du bon temps en ta compagnie.
Oui, mon père n’était pas si loin au fond… quarante-cinq minutes de route tout au plus. Je sais qu’il ne m’en veut pas de ne pas l’avoir visité aussi souvent que j’aurais dû, mais moi je m’en fais le reproche. Car j’aurais dû profiter de ces derniers temps avec lui et prendre un peu plus soin de lui, un peu mieux.
Par ce texte, je ne veux pas me plaindre, mais surtout partager mon expérience. Faire réaliser à tous ceux et celles qui ont encore leur papa (ou leur maman) qu’ils doivent en profiter au maximum. La vie va vite et c’est souvent quand on perd quelqu’un qu’on réalise à quel point il comptait pour nous.
Mon Papa, le meilleur papa du monde comme j’aimais le lui dire… Maintenant, il m’accompagne en pensée. Mais si vous saviez à quel point il me manque, à quel point je m’ennuie de ses appels hebdomadaires, même jour même heure à toutes les semaines, juste pour me faire un coucou ! Pour savoir comment ça se passait et qu’on se jase un peu. Et oui, certaines fois, ce n’était pas un bon moment, je n’avais pas le temps, je passais à côté et parfois je ne le rappelais que quelques jours plus tard. On ne devrait pas avoir à regretter ce genre de choses, mais bien les APPRÉCIER X 1000. Quand j’y pense, c’était unique d’avoir une personne qui prenait de mes nouvelles aussi régulièrement. Il était tellement à l’écoute, ne jugeait jamais et avait toujours le bon mot pour nous encourager. Il était tellement fier de ses enfants. Il vivait nos peines et nos problèmes comme s’ils étaient les siens. Si vous saviez à quel point il était heureux lorsque je lui ai annoncé, après six ans d’essais infructueux, que j’attendais des jumelles.
Oh, Papa, tu ne les auras vues que quelques fois, mais tu semblais si heureux ! Je regrette que les filles ne puissent pas connaître leur grand-papa Vio. Tu sais, tu es quand même avec nous tous les jours, les jujus regardent ta photo, te disent « Bonjour Grand-Papa » et te donnent de beaux becs avant d’aller se coucher. On t’a même déjà offert quelques bouchées de gruau le matin, car les filles voulaient le partager avec leur Grand-Papa.
Merci, Papa, d’avoir été celui que tu étais et d’avoir fait de moi la personne que je suis. Tu as été un homme bon, attentionné, aimant et je ne t’oublierai jamais. Tu sais, toutes ces fois où je te trouvais dérangeant ou que j’ai pu manquer de patience, je les regrette tellement. Tu étais toi et tu voulais seulement notre bien-être.
Ce que je peux suggérer aujourd’hui à tout le monde, c’est de profiter de ceux qui sont encore là. Savourez ces instants au maximum, trouvez le temps d’aller voir vos parents, de leur téléphoner, ne laissez pas le tourbillon de la vie quotidienne vous entraîner loin d’eux. Décidez de ce qui est important pour vous et gérez vos priorités. La famille est la chose la plus importante à mes yeux… et je donnerais beaucoup pour que mon petit papa soit encore là !
Sache, Papa, que nous allons bien, que les valeurs que tu m’as apprises je les transmets à mes bébés, que j’essaie tous les jours d’être une aussi bonne personne que tu as pu l’être et que tu seras toujours dans mon cœur.
Je t’aime Papa
Ton bébé fille xxx
Rédaction :
Patricia Roy
Mise à jour : 1 mars 2019
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