Des pistes de solution pour développer la résilience et faire face à la crise

Différentes pistes de solution peuvent aider à libérer le stress vécu.

En voici quelques-unes :

• Écouter sa petite voix intérieure. Cette situation de crise est propice à développer sa petite voix intérieure, en se centrant, en focussant pour découvrir son désir profond et commencer à agir dans le plus de circonstances possibles, en s’écoutant et en se respectant. Tenir compte de ses ressentis et développer une présence à soi, malgré toutes les préoccupations qui accaparent l’énergie des parents. Agir le plus souvent possible pour réaliser ce qu’on désire vraiment. Prendre du temps pour bien planifier pour mieux gérer son temps. Faire des listes de choses à faire pour libérer sa mémoire.
• Apprivoiser le manque et contacter son désir profond. La vie en temps de pandémie réveille nécessairement un manque-en-soi. Or, on peut se servir de cette sensation pour se demander ce qu’on désire vraiment, ce qui est le plus important pour soi. Ne pas se laisser submerger par le manque. Revoir ses priorités. Et oser agir autrement pour se respecter davantage. Ne pas chercher à tout donner à nos enfants pour leur éviter justement qu’ils ressentent cette sensation de manque. Les inciter à jouer seuls et à développer leur autonomie. Faire en sorte qu’ils écoutent mieux, eux aussi, leur petite voix intérieure, sans toujours référer à leurs parents.
• Accepter de voir le négatif de la vie et en parler ouvertement. Essayer de trouver des personnes de confiance pour se confier et être écoutés comme parents. Quitter l’image de force et de performance tenue à bout de bras. Reconnaître et nommer tous les sentiments et sensations ressentis autant pour les enfants que pour les adultes. La pandémie nous fait voir un côté « obscur », plus négatif. Oser le voir, l’accepter, et se confier pour se libérer du malaise. Accepter l’imperfection de la vie et de sa propre performance comme parent, travailleur, conjoint. Baisser ses standards au besoin, quand c’est plus difficile (ex. : repas livré, collations prêtes-à-servir, etc.)
• Par tous les moyens possibles, développer les liens avec les amis et le réseau social. Garder les contacts vivants le plus possible. Cela vaut pour les enfants et pour les parents. Tenter de préserver le côté ludique de la vie dans des jeux stimulants.
• Développer la bulle familiale comme un refuge. Favoriser la communication authentique de ses expériences, de ses ressentis, de ses rêves, etc. S’adonner à des activités vivifiantes pour tous, en tenant compte de ce que chacun aime. Apprécier la simplicité et le calme et profiter au mieux du moment présent, n’ayant pas un horaire chargé de rendez-vous et d’évènements extérieurs. Aménager l’espace intérieur et extérieur pour que les enfants y trouvent du plaisir. Organiser les lieux pour que cela soit attractif, ludique et accueillant.
• Apprendre à chacun à prendre soin de soi au mieux, selon l’âge. Instaurer une philosophie où chacun est sensible à ce qui lui plaît et déplaît et agit en conséquence en savourant tout ce qui alimente la vie (nourriture, gâteries, extras, activités physiques, etc.) malgré les nombreuses restrictions. Que chacun choisisse ce qui le fait vibrer et se garde un temps pour soi (lecture, écriture, jeux, arts, etc.). Faire respecter ses limites dans le don de soi. Tenter de bien dormir pour avoir l’énergie nécessaire pour vivre ses journées bien remplies.
• Se réserver des moments de couple, c’est précieux ! Les enfants sont avisés de ce choix des parents et du fait que la disponibilité et la présence sont concentrées dans le couple dans ces moments. Bien sûr, la sécurité des enfants est assurée mais leur autonomie est encouragée.
• Développer une vision globale de la vie, en voyant au-delà de la pandémie. La vie se présente différemment avec la pandémie mais elle recèle encore plein de possibilités malgré les limites imposées. Profiter de toutes les sources de plaisirs, comme enfants et comme parents. Miser sur le positif malgré le négatif, tout en reconnaissant le négatif.
• Aller chercher de l’aide professionnelle au besoin et faire appel aux services d’aide. Quand la marmite est pleine et que l’on sent des limites, aller chercher de l’aide sans se sentir coupable d’aucune façon, pour soi ou pour son enfant en difficulté. En profiter pour faire du ménage dans sa vie (CLSC, thérapeutes, psychologues, groupes d’entraide, etc.).

Article proposé en complément : Les effets de la pandémie sur les enfants et leurs parents 

Par Jocelyne Petit, Docteure en Sciences de l’Éducation

Rédaction : Jocelyne Petit - Docteure en Sciences de l’éducation
Mise à jour : 29 mars 2021

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