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La sécurité affective : gâter ou aimer?
La sécurité affective est un besoin fondamental de notre enfant auquel il est primordial de répondre ; il ne s’agit pas de « gâter » notre enfant ou d’en faire un monstre capricieux. On entend souvent parler des enfants rois, ces petites terreurs à l’égo démesuré, et on peut craindre d’être en train d’en façonner un. Quelques conseils pour aider notre enfant à s’épanouir en étant sûr de lui, de ses choix, sans qu’il devienne un tyran!
1. L’attachement
C’est instantané pour certains parents, plus graduel pour d’autres, mais ça arrive inévitablement : on s’attache. C’est naturel et on n’a pas à combattre notre envie de cajoler notre bébé à l’infini. On lui dit qu’on l’aime sans compter et on le valorise. Un enfant qui se sent aimé et encadré a en sa possession le meilleur outil pour affronter la vie, la confiance.
2. Cohérence et respect de nos valeurs
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Oui, on l’aime, mais ce n’est pas pour ça qu’on le laisse faire n’importe quoi et son contraire. On met des limites, on répète (oui, désolé, on répète) et on est cohérents. Certaines familles écrivent même les valeurs importantes pour elles sur un tableau et l’affichent dans la maison.
3. Le cadre
Encadrer notre enfant, lui apprendre les limites à respecter, c’est rassurant pour lui et ça le responsabilise. Vous devez émettre des limites claires et si elles ne sont pas respectées, il peut y avoir une conséquence. On parle de conséquence plutôt que de punition, ici, parce que la punition est connotée : ça suppose que notre enfant n’est « pas bon », alors que la conséquence est expliquée et elle est liée à l’action négative. On explique le pourquoi des conséquences et on reste ferme. Oui, il y aura peut-être un « Je t’aime pus » qui va sortir, mais on pense à long terme. Les enfants qui sont mal encadrés deviennent souvent très anxieux, parce qu’ils se fient sur vous pour les guider à travers la vie.
4. Accueillir ses sentiments
Il faut à tout prix prendre les émotions de notre enfant au sérieux. On a souvent tendance à les banaliser malgré nous, en les niant parce que notre cœur de parent saigne à l’idée que nos petits vivent des émotions négatives. Les émotions négatives font partie de la vie, et si on écoute notre enfant avec empathie, en prenant en compte que ce qu’il ressent est légitime, on l’aide à bâtir sa confiance en lui et à naviguer à travers les moments moins roses de l’existence. S’il nous raconte qu’il a passé une mauvaise journée et qu’il déteste tout à coup son meilleur ami, on s’assoit avec lui et on l’écoute nous raconter sa journée. On sympathise et on accueille sa colère ou sa tristesse. Pensez-y, si vous arrivez à la maison et dites à votre conjoint que vous avez passé la pire journée du monde et qu’il vous répond que ce n’était sans doute pas si pire que ça, que feriez-vous ?
5. Donnez-lui de l’attention
Accordez-lui du temps et de l’attention, idéalement, avant qu’il ne fasse une crise pour en avoir. Ça ne veut pas dire de céder à tous ses caprices, mais de le faire sentir important et qu’il a un rôle à jouer dans la famille. Responsabilisez-le en lui demandant de participer aux tâches et félicitez-le lorsqu’il vous aide spontanément. Les compliments et les encouragements, ce n’est pas du luxe, c’est essentiel.
Sécuriser notre enfant, ce n’est pas le gâter, c’est l’aider à bâtir son estime de lui pour qu’il puisse grandir en confiance!