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Gestion des conflits entre amis : TOP 4 des astuces pour outiller l’enfant!
En ce qui concerne les enfants, lorsqu’il est question d’amitié, il est aussi question de conflits. N’est-ce pas crève-cœur pour un parent de voir son enfant en pleurs par la faute d’un autre enfant? Bien que nous brûlions d’envie de nous porter à la défense de notre marmaille, il demeure important de se garder une certaine distance face à ces conflits. Comme parent, notre mandat est davantage celui d’outiller l’enfant à affronter adéquatement ce type de situation que celui de le défendre à tout prix.
- Prendre le temps d’examiner la situation
Comme il est parfois difficile pour l’enfant d’interpréter une situation de manière rationnelle, un petit conflit peut parfois devenir une très grosse chicane ou l’inverse. C’est pourquoi il est recommandé de commencer par examiner la situation. Pour se faire, prenez le temps de questionner l’enfant. De petites questions telles que « Que s’est-il passé? », « Qui était présent? » ou « Quels mots ont été prononcés? », vous permettront d’avoir un nouveau regard sur le conflit et permettront également à l’enfant de faire la part des choses et de réaliser que, parfois, le conflit n’est pas aussi gros qu’il l’avait imaginé au départ.
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- Ne pas minimiser le conflit
L’enfant n’a pas la même expérience de vie qu’un adulte. Il est alors difficile pour lui de comprendre qu’il risque de se disputer à nouveau avec cet ami et qu’en vieillissant, la cause des conflits peut devenir plus sérieuse qu’une partie de ballon-chasseur. Donc, ne tentez pas de consoler votre enfant en lui disant que ce n’est pas grave. Pour lui, avec son regard d’enfant et son niveau de maturité affective, le conflit est important. Il faut donc prendre le temps de l’écouter, d’accueillir son émotion et même de valider cette dernière. « Je comprends que tu sois fâché. », « C’est normal d’être à la fois en colère et triste. », « Je sais, Arnaud est important pour toi. » sont des exemples de petites phrases qui lui permettront de se sentir compris et réconforté, tout en lui donnant aussi le courage de se mettre en action pour trouver une solution.
- Accompagner l’enfant dans la recherche de solutions
Pour certains types de conflits, il est important de laisser retomber la poussière avant de penser à régler la situation. C’est parfois ce qui cause un peu de stress et d’anxiété. Qu’arrivera-t-il s’il ne peut pas jouer avec son ami? Que fera-t-il à la récréation? Vers qui se tournera-t-il si la situation se reproduit? Il s’agit là de quelques questions à se poser à la suite d’un conflit. Pour remédier à la situation, prenez quelques instants avec l’enfant pour élaborer un plan B. Ce plan permettra à l’enfant de se préparer aux différentes possibilités. Lorsqu’il sait à quoi s’en tenir, l’enfant se sent davantage en confiance et il est prêt à se mettre en action si la situation se présente.
- Éveiller l’empathie chez l’enfant
Parfois, l’instigateur du conflit est notre propre enfant. Lorsque c’est le cas, celui-ci doit réaliser que ses propos et/ou ses gestes ont un impact sur son copain et apprendre, par la même occasion, à assumer sa part de responsabilité. Une bonne façon d’y arriver est d’éveiller l’empathie chez l’enfant. Il doit arriver à se mettre dans la peau de son ami. Pour ce faire, amenez-le à réfléchir en utilisant des questions simples telles que « Comment te sentirais-tu, toi, dans cette situation? », « Aimerais-tu ça si ton ami te disait la même chose? », « Quels gestes réparateurs pourrais-tu poser », « Est-ce que ce serait une bonne idée de t’excuser? », etc. Ainsi, il comprendra plus facilement comment les autres peuvent se sentir. ATTENTION! Si vous prenez l’habitude d’agir ainsi, n’oubliez pas de souligner aussi les gestes positifs.
En terminant, j’aimerais vous faire quelques petits rappels amicaux. Comme vous l’explique cet article, les conflits entre les enfants devraient être réglés par les enfants. Il faut donc résister à la tentation de s’asticoter entre parents sur la responsabilité des petits. Les enfants doivent développer leurs propres outils au niveau de la résolution de conflits et vivre les émotions qui y sont associées. Cependant, à certains moments, ils auront besoin d’être supervisés, encadrés et conseillés au cours du processus, et personne n’est mieux placé que vous pour le faire!
Geneviève Harvey-Miville, T.E.S, Coach familial