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Et si nous apprenions à aimer l’erreur!
Il n’est jamais agréable de faire des erreurs ou de se tromper. De plus, les différentes émotions qui accompagnent ce type de situations ne sont jamais agréables. Au premier regard, les erreurs n’ont rien de bien positif. Cependant, lorsque nous prenons un petit pas de recul face à ces dernières, nous réalisons qu’elles peuvent nous apprendre beaucoup et nous permettent de nous améliorer.
Pour arriver à surmonter les effets indésirables générés par les échecs, il faut accepter de voir ceux-ci comme un apprentissage. En effet, les échecs nous permettent d’être indulgents envers nous-mêmes, puisque ce n’est pas réaliste de penser que nous pouvons tout faire à la perfection. Les enfants qui commettent des erreurs ont peur de décevoir les personnes significatives pour eux, telles que leurs parents ou leurs enseignants. Plus ils anticipent le fait de se tromper, plus ils sont à risques de vivre des épisodes de stress, qui en fin de compte, mineront leur motivation et leur confiance en soi. C’est pourquoi il est important de dédramatiser l’erreur. Pour se faire, faites un retour sur la tâche avec l’enfant, en lui posant les questions suivantes :
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- Quel était ton plan?
- Qu’as-tu découvert?
- Qu’as-tu réalisé de bien?
- Que peux-tu corriger?
- Comment t’y prendras-tu la prochaine fois?
De cette façon, l’enfant apprend à développer lui-même des solutions, ce qui le rend plus confiant et proactif. Bien entendu, vous devrez accompagner votre enfant dans cette réflexion et avec l’habitude, il finira par le faire lui-même. Comme parent, il est normal de vouloir que nos enfants réussissent, et même qu’ils fassent mieux que nous. Cependant, il faut demeurer vigilant au niveau des exigences que nous imposons. Des exigences élevées et difficiles à satisfaire laissent croire à l’enfant que l’erreur n’est pas permise et renforce chez lui la perception de décevoir constamment ses parents. Pour remédier à cette situation, rassurez-le en lui rappelant qu’il est normal de se tromper, et même d’échouer, et que lorsqu’il fait de son mieux, il a déjà une bonne partie du chemin de fait. Vous pouvez aussi lui rappeler que la prochaine fois, la situation sera différente, puisqu’il aura appris de cet échec. N’hésitez pas à normaliser les émotions négatives, telles que la peine, la tristesse, la colère, et même la honte. Il est tout à fait normal de ressentir une ou plusieurs de ces émotions. Plus l’enfant aura la possibilité de s’exprimer au sujet de ses émotions, plus il apprendra à les apprivoiser.
Souvenez-vous qu’une bonne façon de modifier notre vision de l’erreur est de normaliser aussi celle commise par l’adulte. Vous demeurez un modèle pour vos enfants. Alors, lorsque vous vous trompez, admettez-le, présentez vos excuses si la situation le nécessite, et partagez avec vos enfants le processus que vous mettrez en place pour corriger le tir.