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Pour ou contre le père Noël?

Ça y est, le décompte est déjà commencé! Noël arrive à grands pas, que nous soyons prêts ou non. Chaque année, j’ai la conversation avec d’autres parents au sujet du père Noël. Doit-on encourager les enfants à y croire? Est-ce que c’est un mensonge? Je vous partage mon expérience personnelle et ma réflexion sur le sujet. À vous de décider ce qui vous convient.

Ceux qui me connaissent savent bien que j’adore le temps des fêtes. Je peux écouter les mêmes chansons de Noël en boucle, ça me rend de bonne humeur! J’ai de très bons souvenirs reliés aux temps des fêtes, c’est certain que ça aide. C’est donc les deux pieds joints, que j’ai sauté dans le monde de la magie avec mes enfants.

Nous avons fait des collations pour le père Noël et ses rennes, nous lui avons écrit des lettres. Que de joie que de voir ce pétillement dans les yeux de mes enfants! Ceux qui ont lu mon article «La fée des dents : un emploi à plein temps» (suivre ce lien pour le lire) savent que j’ai une fille avec une imagination débordante! Depuis sa première année à l’école, en décembre, elle me posait cette question que tout parent entend : «Est-ce qu’il existe le père Noël ?» Ma réponse était toujours la même: «Et toi, tu penses qu’il existe?» Ma fille voulait encore y croire. Alors nous y avons cru. En deuxième année et en troisième année aussi. J’étais un peu étonnée de constater que ça puisse continuer, puisque plusieurs n’y croient plus à cet âge.

Puis, c’est en quatrième année, deux semaines avant Noël que j’ai senti le changement. Lorsqu’elle m’a posé, encore une fois, cette fameuse question, son regard n’était pas le même. Ce n’était plus le regard brillant d’une petite fille. C’était plutôt le regard d’une jeune pré-ado qui se questionne et semble troublée. En réponse à ma question-réponse, elle me dit: «Je suis la seule qui y crois dans mes amis. Depuis la deuxième année, plus personne n’y croit. Je veux être grande moi aussi, mais je veux encore y croire!»

Comme parent, nous devons suivre notre intuition

La mienne me disait cette fois-ci que le moment était venu. Je voyais dans ses yeux une certaine crainte, une peine, même. En toute douceur, je lui ai dit que si elle voulait bien me poser la question, une dernière fois, je serais honnête avec elle. Elle me regarda donc, du haut de ses neufs ans. Et je lui ai dit la vérité : «Non ma chérie, le père Noël et ses rennes n’existent pas. Ce qui existe réellement c’est la magie de Noël. Et ça, c’est nous qui choisissons d’y croire.» Les yeux ronds, elle s’exclama : «C’est donc toi et Papa qui avez fait tout ça ?»

Ce qui s’est produit par la suite était magique. Ça s’est passé très rapidement, mais avec une si belle douceur. Elle a commencé à faire des liens : «Alors, si le père Noël n’existe pas, la Fée des dents et Coco Lapin non plus?» Les larmes coulaient sur ses jouent. Elle pleurait et riait en même temps en se rappelant toutes les choses que j’avais pu faire pour entretenir ses croyances. Nous avons ri et pleuré ensemble. Elle se disait triste de savoir que ça n’était pas vrai et en même temps fière car elle avait le sentiment d’être «grande». C’était vraiment un beau moment partagé.

Je lui ai dit que maintenant elle aussi pouvait entretenir cette magie pour les autres, plus jeunes qu’elle, dont son frère. C’était le privilège lorsqu’on connaissait maintenant la vérité. C’est ainsi qu’on peut faire vivre la magie dans son cœur.

Et vous savez quoi? La magie continue! Elle est tellement contente de préparer les tours du lutin pour mon fils, qui est maintenant âgé de…neuf ans. Pour le moment, il ne nous pose même pas la question. Il ne cherche pas à savoir si c’est vrai ou non.

Il ne fait qu’avoir du plaisir. Et pour moi, c’est ça l’essentiel.

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