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3 conseils pour aborder les drames familiaux avec les enfants
Bien que nous aimerions ne pas avoir à y faire face, les drames familiaux font bel et bien partie de notre réalité. Lorsqu’un tel évènement survient, la curiosité populaire, la cruauté des gestes commis et la tristesse de la nouvelle font en sorte qu’il occupe immédiatement tout l’espace médiatique. Cette surexposition trace inévitablement un chemin vers les petites oreilles de nos enfants. Que faire, donc, quand ils ont attrapé quelques bribes de conversations ou aperçu des images troublantes? Comment aborder avec eux ce sujet délicat?
Mettre la table
Bien que ces événements suscitent de forts sentiments en nous, nous devrons réserver nos opinions pour les discussions entre adultes. Par contre, si nos enfants se sont retrouvés devant un bulletin de nouvelles et qu’ils posent quelques questions, comme parents, notre rôle est de fournir les informations nécessaires pour leur permettre de ne pas s’imaginer le pire (même si le pire est arrivé, parfois). Avant de discuter, on va tenter de savoir ce qu’ils savent et, bien sûr, ce qu’ils en ont compris. Il est important de se rappeler que les enfants interpréteront les informations en fonction de leur niveau de maturité. À certains moments, ils ne comprendront qu’une partie de l’information, et pourront même utiliser leur imagination pour compléter le portrait. Mettre la table nous permettra de savoir ce que les enfants ont compris ou non de la situation et de préparer la suite de la discussion.
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La simplicité est toujours de mise
Bien qu’ils soient difficiles à expliquer, les drames familiaux soulèveront sans aucun doute plusieurs questions chez les enfants. L’idéal est d’y aller avec des réponses simples, claires et précises. D’utiliser un vocabulaire qui sera compris des enfants. De garder en tête que les enfants n’ont pas besoin de tous les détails et encore moins des opinions de tout un chacun. Trop d’information pourrait déclencher ou alimenter l’anxiété. Pour demeurer dans la simplicité, évitons de les surexposer aux contenus médiatiques. Et bien que ce genre de drame déclenche en nous une certaine colère, demeurons calme en leur présence. Ainsi, en voyant que nous contrôlons nos émotions, les enfants auront l’impression que nous sommes en mesure de les rassurer.
En discutant de la situation, il faut porter une attention particulière aux mots employés, car ces derniers risquent de faire du chemin dans la tête des enfants. Certaines situations sont plus complexes. Dans le cas d’un drame familial, on pourrait être porté à dire, par exemple, que « le parent n’est pas fin » ou qu’il « se disputait toujours ». En soi, ces mots ne sont pas déplacés, mais les enfants risqueront de faire un rapprochement entre les faits et leur propre vie. Ainsi, lorsqu’ils auront l’impression que nous sommes moins gentils ou que nous nous disputons, ils pourront avoir peur qu’une telle situation puisse leur arriver. Il faut se souvenir constamment du fait que les enfants n’ont pas la même perception du monde que nous.
Demeurer à l’écoute
Suite à la discussion, les enfants auront peut-être d’autres questions ou ils chercheront à valider certaines choses, il faut donc demeurer disponible et à l’écoute. On leur demande comment ils se sentent et on respecte leur rythme. S’ils n’ont pas envie d’en parler immédiatement, on attend le bon moment et on revient à la charge.
Il sera impossible de « blinder » et d’écarter les enfants de ces situations. Mais il faut savoir que les enfants n’ont pas à tout comprendre et tout assimiler d’un coup. Leur rôle d’enfant, c’est de rester léger et axé sur le plaisir. Bien souvent, la communication et le dialogue sont la clé pour résoudre les énigmes. Même si ces situations sont d’une lourdeur indescriptible, on trouvera les bons mots pour apaiser nos enfants. Et, en cas de besoin, on peut aussi consulter un professionnel, pour nous guider et nous épauler.