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Partir en voyage ou en vacances?
Je me suis toujours dit que, lorsque j’aurais des enfants, je continuerais de voyager « comme avant ». Je rêvais d’être la maman cool qui « rock » le porte-bébé lors d’une randonnée en Nouvelle-Zélande ou qui regarde son fils faire ses premiers pas, les pieds nus dans le sable et une couche aux fesses, sur une plage du Costa Rica.
E pourtant, le passeport de mon fil n’a pas encore servi pour des voyages en « ayon », comme il le dit si adorablement.
Bon, il a seulement deux ans, me direz-vous, alors j’ai encore tout mon temps pour parcourir le monde avec lui, son papa et ses futurs complices (et je compte bien le faire), mais, si son passeport n’a pas encore volé en altitude, c’est aussi parce que j’ai réalisé lors de mon premier été de maman que j’avais bien plus besoin de vacances que de voyages.
En faisant ce qui me plaît le plus, c’est à dire organiser un voyage potentiel, j’ai constaté que ça m’amenait plus de stress que d’excitation.
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Quand je finissais par me convaincre que p’tit loup n’aurait sûrement pas aussi mal aux oreilles que moi dans l’avion et que tout irait bien de ce côté, je pensais au vilain décalage horaire qui allait possiblement ruiner son sommeil (et le mien) pendant plusieurs jours, voire jusqu’à notre retour à la maison.
Cette appréhension m’a fait comprendre que tout ce que je voulais, c’était relaxer et passer du bon temps en famille. Et que ça, eh bien, ça se faisait n’importe où.
J’ai donc choisi, cet été-là et le suivant, de me garantir des vacances reposantes en privilégiant des destinations accessibles en voiture qui me permettraient de revenir facilement à la maison, si besoin il y avait.
Je vous l’accorde, en disant ça, j’ai l’air bien loin de mon rêve de globe-trotteuse avec ses bébés explorateurs, mais je vous jure que les journées passées à se promener sur le bord de la baie des Chaleurs et les soirées à écouter les criquets et suivre les étincelles qui s’échappent du feu, avec en bonus une petite « doudou » sur les genoux, ça aussi, ça fait de sacrés bons souvenirs de vacances.
Oui, je veux faire découvrir le monde à mon garçon, mais mon rythme à moi me dit d’attendre encore un peu pour les grandes aventures. D’ici là, je sais de toute façon que ce qui importe le plus à p’tit loup, c’est d’être avec nous, tout simplement. Qu’il se baigne à la piscine du quartier, dans un lac dans les Laurentides ou encore dans le Pacifique, c’est les yeux pétillants et le sourire aux lèvres, en pensant à la magnifique journée qu’il a passée avec les gens qu’il aime, qu’il s’endormira le soir.
Parce que c’est ça les vraies vacances : prendre le temps d’être là, ensemble, de se regarder, de jouer, de rire, de créer des souvenirs. À Montréal, en Gaspésie ou à Hawaï. Peu importe.
Rédaction :
Valérie Bastien
Mise à jour : 11 juin 2019
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