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L’équilibre… que je n’ai pas
Devenir maman a été une révélation pour moi.
Avant, je me suis longtemps demandé quelle était ma passion. J’aimais voyager, mais je n’étais pas celle qui partait en sac à dos sans billet de retour. Je n’étais pas celle non plus qui s’entraînait pour un marathon ou qui passait ses week-ends d’hiver à dévaler les pentes.
Lorsque je suis devenue maman, tout est devenu clair: la maternité, c’était ça ma passion.
Je ne pourrai jamais m’en vouloir de ne pas avoir assez profité de mon congé de maternité. Tellement que le sofa est devenu un objet superflu dans ma maison. Chez nous, surtout depuis mon retour au travail, les soirées se passent par terre à jouer avec mon fils jusqu’à l’heure du dodo. Les émissions, les coups de fil et le tour sur Facebook, c’est lorsque p’tit loup fait dodo.
Je sais qu’il est sain de trouver un équilibre entre la maman, la blonde, l’amie et de prendre du temps pour soi, entre autres. Mais en ce moment, j’ai envie d’être 100% maman.
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Je sais, je fais trop peu de sorties en amoureux. Ça me peine de savoir que j’ai trop de doigts dans une main pour calculer le nombre de fois où on a fait garder pour se retrouver comme dans le bon vieux temps à se raconter des anecdotes de notre jeunesse, le temps d’un verre, puis d’un deuxième. Mais ayant renoué avec le 9 à 5, l’idée de m’absenter quelques heures pendant le précieux week-end qui passe trop vite m’attire peu.
Renouer est un grand mot, car j’ai encore de la difficulté avec l’idée de passer plus de jours au travail qu’à la maison avec mon garçon.
C’est la vie, me dit-on.
Ça me semble pourtant insensé de vouloir que les journées au boulot défilent à toute vitesse pour qu’enfin arrive la fin de la journée ou le week-end, alors que d’un autre côté je voudrais que le temps ralentisse pour savourer chaque instant en famille.
Être maman et vivre des moments de bonheur aussi purs, c’est aussi se questionner sur l’importance de tout le reste et se permettre de remettre en question le moule qui nous semblait au départ être la seule option.
Voilà où j’en suis: à la merveilleuse étape où je sens l’urgence de m’écouter, de ralentir la cadence et d’avoir plus de temps. J’ai le profond désir de façonner maintenant mon moule à moi. Une seule vie à vivre et tant de belles choses à ressentir…
Il n’y a pas de sentiment plus puissant que celui que j’éprouve lorsque je vois mon fils découvrir le monde et que cet instant est partagé avec mon amoureux.
Mon garçon, merci de me faire vivre au quotidien une joie si grande que je n’aurais pu l’imaginer et merci de me porter à réfléchir sur l’essence de la vie.
Grâce à toi, je grandis comme être humain et ça, eh bien j’imagine que c’est ma façon de prendre du temps pour moi, pour la femme que je suis et que je veux être.
Rédaction :
Valérie Bastien
Mise à jour : 19 octobre 2018
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