Chaque relation petit-enfant grand-parent est différente. Ma grand-mère paternelle était absente et n’a même pas voulu connaître ses petits-enfants, tandis que ma grand-mère maternelle a fait partie de ma vie, de mon quotidien.
Combien de fois j’ai passé du temps avec ma grand-mère sans mes parents? J’aimais partager des moments de ma vie avec elle. On parlait de tout et de rien, je l’aidais dans les tâches et on se câlinait très souvent. Ces instants permettaient autant à mes parents de décompresser qu’à moi de m’amuser avec mamie.
J’ai passé de merveilleux moments avec elle, nos sorties au parc avec ma mère, les repas pris sur son balcon, le visionnage d’émission de télé dans son lit après le repas… c’était une relation très unie, je l’aimais tellement ma mamie! Quand je pense à elle, je me sens redevenir enfant.
Et pourtant la vieillesse l’a rattrapée et elle nous a quittés en début d’année. Ce fut un énorme choc pour moi, comme un morceau de moi qui s’en allait. Cette perte va être difficile à surmonter, dans mon esprit elle était immortelle!
Quand je compare cette relation à celle qu’ont mes enfants avec leurs grands-parents, je suis triste pour eux. Ils n’ont pas la chance de vivre ce bonheur au quotidien, car leurs aïeux sont à 10 000 km de distance. Ils n’ont pu apprécier la présence de leurs grands-parents peu de fois, que 4 fois en 8 ans!
J’ai en mémoire les anniversaires, Pâques, Noël, les réunions de famille si animées et pleines de vie de mon enfance… cela m’attriste donc lorsque nous ne sommes que tous les quatre autour de la table pour ces événements. Nous n’avons fêté qu’un anniversaire et 2 Noëls avec la famille « élargie ». On s’y habitue même si c’est difficile.
J’aurais aimé que mes enfants puissent profiter de leurs grands-parents. Bien sûr, quand on les voit, on en profite… mais le lien n’a pas le temps de se renforcer. On a fait le choix de partir, je ne le regrette pas du tout, mais il y a des moments de la vie où on aimerait qu’ils nous accompagnent.
En choisissant de déménager de l’autre côté de l’océan, on était conscients que l’on allait être seuls, mais il en faut plus pour nous faire peur.
Malgré cela, parfois, j’aimerais souffler, passer du temps en tête-à-tête avec mon mari. Il est hors de question pour moi de laisser mes petits à la garde de quelqu’un que je ne connais pas. Alors on ruse, on prend des congés pendant que les enfants sont à l’école pour faire du vélo, des randonnées ou simplement se reposer, ensemble. Parfois, on se donne rendez-vous pour dîner. La présence des papis, mamies serait si appréciable pour multiplier ces doux moments! Il faut que le couple se retrouve par moments, il faut prendre un peu de temps pour soi-même, si ce n’est que très court, car cela fait du bien au moral et, surtout, permet de redémarrer dans la routine.
Les enfants passent en premier, mais il ne faut pas s’oublier en cours de route!
Rédaction :
Stéphanie B.
Mise à jour : 29 mai 2018
Par Valérie Leblanc - 1 août 2018
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