Ça y est, bébé est né. Maman et lui sont passés par beaucoup d’émotions. Ils ont travaillé fort pour en arriver là. Avant de pouvoir se reposer ensemble, il reste encore quelques manipulations pour bébé qui peuvent être proposées aux parents par les équipes médicales.
Clampage du cordon
Une fois que bébé est né, il reste encore relié au placenta de la mère par le cordon ombilical. Il y a 3 possibilités pour les parents en terme de temps avant de couper le cordon ombilical :
Plus le temps d’attente avant de couper le cordon est élevé, plus le nombre d’hémoglobine reçu par le bébé dans le sang est élevé: cela permet ainsi de limiter les carences en fer pendant la première année de vie du nouveau-né. Cela est également associé à un plus grand risque de bilirubine, donc plus de risque de jaunisse du nourrisson. L’OMS indique cependant que les bénéfices associés à un clampage plus tardif (entre 1-3 minutes après la naissance) excèdent les risques.
Dans tous les cas, le clampage pur être effectué au choix par le père ou le partenaire de naissance ou une personne de l’équipe médicale. Les parents sont invités à indiquer sur leur plan de naissance quel type de clampage ils souhaitent privilégier.
Don de sang de cordon : si vous avez choisi de faire un don de sang de cordon ou de prélever et conserver du sang de cordon pour vous-même dans une banque privée, renseignez-vous auprès de votre médecin ou de votre hôpital, car il se peut en effet que le clampage tardif ne permette pas de recueillir suffisamment de cellules souches.
L’aspiration
Dans l’utérus de sa mère, bébé est plongé dans le liquide amniotique et les poumons en sont donc remplis. Lors de l’accouchement, le massage des contractions permet, une fois que les eaux sont crevées, de commencer à vider les poumons du bébé de l’excédent de liquide amniotique présent dans les poumons. Cependant à ce stade, bébé continue de respirer par le biais du placenta auquel il est relié par le cordon et qui lui apporte l’oxygène nécessaire contenu dans le sang. A la naissance, bébé va pousser un cri unique qui aura pour but de faire rentrer l’air dans les poumons, emplir les bronchioles et ouvrir les alvéoles pour la toute première fois. Ça y est: bébé respire.
Il se peut cependant que bébé ait du mal à respirer par lui-même, dû à la présence résiduelle de liquide ou de mucus. La plupart du temps, bébé est capable de se débarrasser lui-même de ces sécrétions en toussant, mais parfois les équipes peuvent proposer aux parents d’aider bébé à l’aide d’une poire.
Dans des cas plus sérieux où il aurait été constaté la présence de méconium dans le liquide amniotique (on parle de liquide «teinté») qui est toxique pour les voies respiratoires de bébé, alors les équipes médicales pourraient recommander que bébé soit aspiré à l’aide d’un tube.
La pesée
Lorsque les parents le souhaiteront, bébé pourra être pesé. Cela se fait en général après le premier contact peau-à-peau prolongé, après la première tétée et avant le transfert en chambre post-partum. La plupart des hôpitaux possèdent une balance adaptée directement dans la chambre de naissance. Ainsi, bébé ne quitte ni la chambre ni maman et le poids peut être annoncé à la maman. À noter: le poids des nouveau-nés est calculé en kilogrammes. Préparez vos convertisseurs si vous souhaitez annoncer à la famille et aux amis un poids en livres ! À la suite de quoi, bébé peut recevoir sa première couche et revenir en peau-à-peau avec un de ses parents ou revêtir ses premiers vêtements.
La grandeur
Si les parents le souhaitent, il est possible de demander la grandeur de bébé. Pour cela, les équipes médicales doivent «déplier» le bébé, c’est-à-dire allonger une jambe, qui est alors encore recroquevillée, afin de l’étendre au maximum de sa grandeur. Cette mesure peut ne pas être proposée systématiquement par tous les hôpitaux. Il sera possible pour les parents d’indiquer dans leur plan de naissance s’ils souhaitent avoir cette mesure ou non. À noter également que cette mesure est calculée en centimètres.
Le test d’APGAR
Le test d’APGAR est réalisé 2 fois auprès de bébé après sa naissance (à 1 minute et à 5 minutes de vie) et donne un résultat sur 10. Il s’agit d’un ensemble de tests et de mesures à la fois physiologiques et de compétences neuromusculaires. Il est calculé comme suit :
Critères | 0 point | 1 point | 2 points |
Pouls | Aucun | En dessous de 100 battements / minute | Au dessus de 100 battements / minute |
Réactivité | Aucune | Faible (grimace) | Vigoureux (cri) |
Coloration de la peau | Pâle ou cyanosée | Corps rosé et extrémités bleues | Entièrement rosé |
Tonus musculaire | Aucun ou très peu | Quelques mouvements aux extrémités | Activité importante |
Respiration | Aucune | Faible ou irrégulière | Bonne |
Les réflexes archaïques
À sa naissance, bébé est déjà doté de certaines compétences spécifiques aussi appelés réflexes archaïques, telles que :
Ces compétences ne sont pas inclues dans le test de l’APGAR.
La vitamine K
Donnée le plus souvent sous forme d’injection intramusculaire ou plus rarement sous forme de gouttes administrées par voie orale en raison de sa moins bonne efficacité, la Vitamine K a démontré diminuer les risques d’hémorragie chez le nourrisson: en faisant passer les taux à moins d’1 enfant sur 100 000 au lieu de 4 à 11 bébés sur 100 000. Les équipes médicales privilégieront le moment où bébé est au sein en train de téter avant d’effectuer l’injection. En effet, la succion associée à l’apport de colostrum a démontré diminuer significativement les sensations douloureuses chez le bébé.
L’onguent antibiotique dans les yeux
Après sa naissance, les équipes médicales peuvent proposer de mettre une crème antibiotique dans les yeux de bébé. Cette crème est composée d’érythromicine, un antibiotique qui permet de limiter les risques de transmission de conjonctivite associée à des maladies sexuellement transmissibles telles que la gonorrhée ou la chlamydia, au moment de l’accouchement. La Société canadienne de pédiatrie a par ailleurs recommandé de cesser son utilisation préventive depuis 2015 et suggère plutôt de favoriser le dépistage et le traitement de ces maladies sexuellement transmissibles pendant la grossesse.
Selon les hôpitaux, ces deux interventions (administration de vitamine K et onguent antibiotique) ont lieu directement en salle de naissance ou plus tard dans la chambre post-partum. La vitamine K ainsi que l’onguent dans les yeux sont des interventions de routine, il conviendra aux parents d’indiquer dans leur plan de naissance et de redire aux équipes du jour J s’ils souhaitent ou non que bébé les reçoive.
Par Équipe Vie de Parents - 28 juin 2017
L’accouchement, c’est comme les légendes ou les rumeurs: il y en a de toutes sortes,[…] Tout le monde a son
Lire l'article