BLOGUE
Le rôle de mère et l’ambition : conciliables?
Avant d’avoir des enfants, je l’avoue, j’étais plutôt centrée sur ma vie professionnelle. Je ne comptais pas mes heures et j’étais toujours prête à travailler. À cette époque, j’avais des ambitions assez élevées. Puis, les années ont passé ; les trois bébés sont devenus ma priorité et bien qu’ils aient grandi, ils ont continué d’occuper la plus grande partie de ma vie. En fait, je crois que je n’ai jamais réussi à trouver la BONNE façon de concilier travail-famille. J’avais toujours l’impression que, peu importe ce que je ferais, ma vie professionnelle et ma vie familiale en souffriraient. Quand je m’engage dans quelque chose, je me donne à 100 % et est arrivé un moment où il a fallu que je divise ce pourcentage. Pour moi qui suis souvent dans le « tout ou rien », ce fut extrêmement difficile… en fait, je n’y suis jamais réellement arrivée. J’ai toujours eu le sentiment que le fait de m’investir davantage dans l’une ou l’autre de ces sphères allait me nuire.
Publicité
Aujourd’hui, mes enfants ont grandi : j’ai une ado, un préado et mon « bébé » a 9 ans.
Je pense au chemin que j’ai parcouru. Je n’ai pas vraiment de regrets : j’ai choisi ma famille avant le reste ; j’ai réussi à trouver des à-côtés à mon travail afin d’exploiter d’autres avenues et de me sentir « à ma place ». Bien que je n’aie pas de regrets, je pense tout de même que j’aurais aimé avoir une certaine notoriété. Non, je n’ai jamais rêvé de devenir gestionnaire. Toutefois, je me suis souvent vue comme une femme d’affaires : avoir mon entreprise, développer des idées, atteindre des objectifs. Je suis une personne organisée qui n’a pas de difficulté à gérer ses tâches, à faire son travail dans les délais requis et surtout à mener plusieurs projets de front. C’est pour ces raisons que je crois que je me serais plutôt bien débrouillée.
Les années passent et je vois de plus en plus de jeunes dans la trentaine accéder à des postes de direction et c’est sans doute pour cette raison que je me questionne sur mes aspirations professionnelles. En même temps, quand je pense à mes enfants, je me dis que le soutien et la présence des parents sont importants à cette période de leur vie. Je ne crois pas que je pourrais travailler 60 heures et plus par semaine à l’extérieur et être présente comme je le voudrais pour mes enfants.
Oui, je ne le cache pas, les journées ne sont pas toujours faciles et la collaboration n’est pas toujours au rendez-vous, mais quand je vois qu’ils font leur chemin dans la vie, qu’ils réussissent bien, je me dis que mon soutien et mon engagement y sont pour quelque chose. Dans ces moments, j’ai l’impression de les avoir gravis, moi aussi, les échelons, mais d’une autre façon.
Rédaction :
Maman³
Mise à jour : 9 juillet 2018
Partagez cet article