J’ai toujours été du type de personne très ambitieuse, compétitive, qui aime les défis et s’ennuie si elle n’a pas de nouveau projet en vue. Ma carrière a longtemps été mon principal point d’accomplissement personnel et ma principale source de stimulation. J’ai d’ailleurs longtemps étudié et fait de nombreux efforts pour me rendre où je suis maintenant et je peux me réjouir de dire que je suis à la bonne place professionnellement. Contrairement à ce que certains ont déjà pensé, je n’ai jamais été purement carriériste, mais plutôt très ambitieuse.
Bien que cela puisse paraître contradictoire pour certains, la famille a toujours été, pour moi, la plus belle réussite possible. Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours souhaité avoir une belle et grande famille. Lorsqu’est venu le temps de penser à fonder une famille, je me suis longuement demandé si je réussirais à gérer un équilibre entre ma famille et ma vie professionnelle… J’ai beaucoup d’estime pour les mamans qui restent à la maison avec leurs enfants mais j’ai toujours su que ce n’était pas une option pour moi. J’ai donc commencé à angoisser à ce sujet assez tôt lors de ma grossesse et l’angoisse à lentement crû tout au long de mon congé de maternité. Je dois tout de même admettre que j’ai été très durement affectée par le mommy brain… mon cerveau ne fonctionnait plus du tout normalement. Payer une facture en ligne était un projet d’une journée et je devais m’être programmé 2-3 rappels sur mon cell pour être sûre de réussir cette mission dans les 24 heures…
Ceci étant dit, à quelques jours de mon retour, l’angoisse était telle que j’avais peur d’être mise à pied à mon retour et je ne pouvais concevoir une telle humiliation. J’ai donc eu besoin de tout mon courage le grand jour étant venu et je me suis présentée, peu confiante. Étonnamment, mon cerveau s’est remis à fonctionner normalement, et même avec encore plus de vitalité, instantanément! J’avais tellement besoin de cette stimulation intellectuelle, on aurait dit que ma mémoire, ma logique, toute tête me remerciaient de les stimuler à nouveau…
J’ai retrouvé des petits moments pour moi. Les dîners au travail me sont apparus comme des moments bénis où je peux manger chaud sans entendre crier «Maman!» continuellement et sans avoir à laver le plancher à quatre pattes après. Je travaille moins d’heures, mais je suis tellement stimulée que lorsque je suis au travail, je n’y suis plus à 100% mais à 120% et, le plus beau : lorsque je suis à la maison avec mes petits amours, j’y suis également à 120%.
Évidemment, le travail n’a plus sa place de choix dans ma liste des priorités de vie, je dirais même qu’il est rendu très loin dans la liste. Ma principale source d’accomplissement est maintenant ma famille. Je n’aurais jamais pensé pouvoir espérer ça, mais maintenant, mon rapport au travail est nettement plus sain! Sans mes petits amours, qui ont remis de l’ordre dans ma liste de priorités, je n’aurais jamais réalisé qu’il y avait un problème dans mon rapport au travail. Je sais, ça fait vraiment bizarre dit de même mais pour moi, la conciliation travail-famille a mis de l’ordre dans ma vie et m’a permise, non pas de retrouver mais bien de trouver un équilibre de vie que je n’avais jamais eu!
Je suis maman de jumeaux, j’ai un emploi que j’adore (auquel je ne donne qu’assez d’importance), un chum complice dont je ne pourrais me passer, je réussis à trouver le temps d’avoir un peu de vie sociale, de m’entraîner (depuis peu, je l’admets) et même d’avoir des projets personnels! C’est bien mieux que ce que j’avais imaginé! Bien sûr, ça demande de la rigueur et beaucoup d’énergie, mais le jeu en vaut nettement la chandelle!
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