L’horaire du mois prochain est maintenant disponible : mon conjoint pilotera des vols long-courriers chaque week-end.
Cela signifie que je serai « en poste » à toutes les heures de la journée, du soir et de la nuit pour quelques jours de suite.
Bon, relativisons. Je sais que beaucoup de parents vivent cela toute l’année, chaque jour. Personnellement, je me qualifie de maman soloparentale à demi temps, car, certains mois, le père de mes enfants est plus présent les fins de semaine et c’est la semaine que je dois être première répondante. Durant 3-4 jours et nuits. Est-ce la vie rêvée? Non, mais cette dynamique atypique nous apporte à tous un équilibre dans notre conciliation travail-famille.
Avant d’être mère, j’avais un gros boulot au centre-ville de Montréal. À la suite de mon premier retour de congé de maternité, j’ai réalisé que de nouvelles contraintes logistiques reliées à des horaires de travail conflictuels devenaient un fardeau dans mon quotidien. C’est pourquoi, depuis maintenant 3 ans, je travaille exclusivement de la maison. Je ne parle évidemment pas pour toutes celles dans ma situation, mais le 35-40 heures par semaine devient compliqué, malgré le support de l’entourage.
Il y a l’ennui, les enfants qui attendent avec impatience le retour de leur père, qui reviendra fatigué. Il y a l’envie aussi. Comme quand on discute sur FaceTime et que mon amoureux me raconte les endroits qu’il a visités dans la journée… pendant que moi je prépare un spaghetti ben plate. Cela dit, je suis toujours heureuse qu’il me partage ses découvertes.
Ce mode de vie convient mieux aux indépendantes, à celles qui sont prêtes à ne pas voir leur homme chaque jour de l’année. À celles qui comprennent qu’il y a une chance, infime, mais présente, que le papa n’arrive pas à temps le jour de l’accouchement. Ou bien que s’il y a urgence à la maison, il ne puisse être joignable que plusieurs heures plus tard.
Des périodes sont plus occupées, comme l’été ou le temps des Fêtes. Eh oui, quand les gens aux emplois « normaux » ont congé, le personnel volant travaille davantage. Pour certaines, ces absences répétées les troubleront, au point de ne plus vouloir vivre ce type d’union. Pour d’autres, l’angoisse et la jalousie les grugeront : les hôtels, les sorties, les collègues féminines… Bref, l’équation parfaite pour s’imaginer les pires scénarios. À ceci, je réponds qu’il faut faire confiance, la simple et profonde confiance mutuelle. Ce n’est pas une question de métier, mais de personnalité!
Plusieurs avantages viennent avec ma situation. Si je peux en souligner un, c’est de faire partie d’une communauté de femmes, amies proches ou non, qui vivent la même réalité que la mienne. Des groupes internationaux sur Facebook nous aident aussi à briser l’isolement, à y raconter nos joies et nos tracas.
Que notre amoureux/amoureuse soit dans les airs, sur la mer ou loin, loin, sur la Terre, continuons de rester forts, et soyons des modèles d’autonomie pour nos petits!
© Mamatypique
Par Clinique de Psychologie Québec - 15 juin 2020
Dossier spécial en collaboration avec la Clinique de Psychologie de Québec Que ce soit pour éviter le trafic aux heures
Lire l'articlePar Geneviève Harvey-Miville, Les Z’imparfaits - 5 février 2019
On se le fait dire souvent: rien n’est plus précieux que le temps passé avec nos enfants. Et on est
Lire l'articlePar Caroline Dufresne - 13 juin 2017
… la coparentalité est la façon dont les deux parents travaillent ensemble comme équipe auprès de leur enfant. Ce n’est
Lire l'articlePar organismes communautaires Famille (OCF) - 12 février 2025
Être parent est une aventure extraordinaire, mais elle s’accompagne aussi de défis quotidiens : fatigue, charge mentale, équilibre travail-famille… Heureusement,
Lire l'article