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Bébé, guéris vite!
En ce moment, tu es couché à côté de moi dans ta bassinette d’hôpital. Je t’entends respirer, le roulement de sécrétions au fond de ta gorge, et mon cœur souffre. Rien ne m’a préparée à ça. Pourtant, les hôpitaux avec un bébé, ce n’est pas une première pour nous. Ta sœur y a goûté avant toi, elle a même décidé d’essayer un hôpital cubain. Mais cette fois, c’est différent. Nous n’avons plus qu’un seul enfant. Vous êtes deux et je suis tiraillée, entre rester près de toi qui es si petit et rentrer à la maison avec ta sœur qui, malgré sa détermination à « faire la grande », ne comprend pas pourquoi elle ne peut pas venir.
Je consultais parce que tu ne faisais pas pipi, et te voilà branché à un soluté, aspiré plusieurs fois par jour, et moi je suis là, impuissante, sans savoir ce qui se passera. RSV positif qu’ils ont dit. C’est contagieux! C’est tout, rien d’autre. Merci Google pour la suite, car je ne savais pas ce que ça mange en hiver. Le terme connu est bronchiolite, un virus qui donne de la fièvre, des symptômes grippaux, des vomissements. Il n’y a pas grand-chose à faire. Tu dors, je te berce, tu te rendors, boit un peu, mange très peu et on attend.
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Pour les parents d’enfants malades, ces visites à l’hôpital, c’est leur quotidien. Rendez-vous, hospitalisations, examens, stress. On dit que la vie nous donne l’enfant que nous sommes capables d’élever. Je n’étais pas une maman faite pour avoir un enfant gravement malade. Je lève sincèrement mon chapeau à tous ces parents courageux qui, jour après jour, donnent le meilleur d’eux-mêmes à leurs enfants et avancent dans les corridors d’hôpitaux, le stress au ventre, après avoir dormi sur un lit de fortune de peur de manquer quelque chose et sursautent au moindre gémissement. Aujourd’hui je vous comprends, je vous admire et je vous mets une main sur l’épaule en vous disant : ça va bien aller.
Guéris vite mon beau garçon, je serai toujours là.
Katia C.
Rédaction :
Katia C.
Mise à jour : 15 janvier 2019
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