En congé de maternité, on en a du temps pour écouter des niaiseries à la télévision. La télé joue pas mal tout le temps en «background» chez nous. J’y prête en principe qu’une seule oreille inattentive, sauf cette fois-là.
J’écoutais une tribune, invitant artistes, psychologues et autres à parler de certains tabous, de sexualité et surtout d’éducation chez les jeunes. Je suis hyper concernée par ce type de sujet puisque l’éducation de ma petit puce, ça me préoccupe à 100 %. Je suis très axée sur la politesse, les vertus et les bonnes manières de nos enfants. Je me tords de douleur quand j’entends des enfants-rois exiger sans remercier. On ne peut pas toujours contrôler le caractère ni le comportement de nos enfants, mais j’ose croire qu’une bonne partie passe par l’éducation.
Même en étant enceinte, j’avais averti les futures grand-mamans-gâteau que mes enfants allaient respecter des barèmes, ce qui m’a valu une superbe chicane avec ma mère suite à mon accouchement. Tout à fait le bon moment sentimentalement parlant et hormonalement parlant…NOT! Je ne suis ni une marâtre, ni une maman très stricte, mais je me plais à dire que j’apprécie une bonne éducation et des enfants polis. J’ai toujours eu de la difficulté à m’exprimer face à ce sujet sans casser des œufs. L’éducation des autres, c’est plutôt délicat. Le faire sans jugement l’est d’autant plus.
Bref, lors de cette émission, on discutait de l’attitude à adopter pour discuter de sexualité avec nos enfants. On entend parler du retour des cours de sexualité au secondaire, les vagues de dénonciations des derniers mois sur les abus sexuels, etc. On est donc dans une époque où il est important de faire comprendre à nos enfants l’importance du consentement. Par contre, dès le plus jeune âge, on les incite à contre-sens en leur faisant faire de petits gestes anodins non consentis, mais qui veulent dire beaucoup. «Viens répondre à mon besoin», c’est ce que la psychologue invitée à cette émission a énoncé en faisant part de l’entourage, de la famille, de la gardienne, à exiger un bisou ou encore une caresse, etc. «Moi, j’ai envie que tu me donne un bisou!» Et si notre enfant n’en avait pas envie ? Et si notre enfant était mal à l’aise avec ce geste? Qu’est ce qu’on leur répondrait à nos tout-petits?
Je ne sais pas si ça déboule dans votre tête comme ce commentaire-là a fait dans la mienne, mais en entendant ceci, j’ai su que ce n’était pas ce que je voulais pour ma fille. Pourquoi je l’obligerais à effectuer un geste avec lequel elle ne se sent pas à l’aise? Est-ce qu’elle se dirait la même chose lorsqu’un inconnu l’approcherait en lui exigeant de poser certains gestes pour lesquels elle n’est pas consentante? Je veux que ma fille soit forte, sûre d’elle-même et surtout confiante, à la limite féministe, je m’en balance, je serais fière qu’elle mette son pied à terre. Je veux qu’elle comprenne et qu’elle mette en exécution la valeur du consentement. Je ne parle pas ici de l’obliger à dire merci ou s’il vous plaît, de la coller ou de la prendre dans mes bras, je parle plutôt d’être à l’écoute de ses envies et ses états d’âmes. C’est possible que ce gros monsieur inconnu, bedonnant, habillé de rouge, portant une belle barbe blanche et faisant Ho!Ho!Ho! soit un peu terrorisant pour vos enfants. Et leur exiger de lui donner un bisou ou une caresse, à qui ça fait plaisir dans tout ça? À vos enfants ou à votre album photo?
Par Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), Équipe de Vie de Parents - 14 août 2018
Collaboration SAAQ & Équipe Vie de Parents La rentrée, c’est un peu comme le premier janvier de la famille : on
Lire l'articlePar Équipe rédaction Vie de Parents - 13 juin 2018
Une disparition d’enfant, ça brise le coeur de tout le monde quand ça passe aux nouvelles, mais en tant que
Lire l'article