Une grossesse, 3 trimestres que je pourrais résumer en 3 mots: vomissements, hormones, fatigue. Je pense avoir eu tous les maux physiques imaginables durant ma grossesse, mais je ne suis certainement pas à plaindre car ma petite Luna est née en santé, a pris du poids presque à la règle, et j’ai donné naissance 3 jours après ma date prévue d’accouchement et ce, sans trop de complications. Mais quand-même, quelle aventure!
Déjà, lors de la surprise que bébé «is on the way», mon corps me faisait comprendre que c’était plus que commencé. Des maux de cœur j’en ai eu, dès le tout début, tellement que j’étais une des rares à avoir perdu du poids au lieu d’en prendre durant les premières semaines de ma grossesse. Je ne pouvais rien avaler qui puisse rester dans mon estomac. Mon conjoint me faisait donc avaler du pain, des bananes et des pâtes blanches, entre deux visites aux toilettes. Plusieurs souvenirs de cette période nous reviennent aujourd’hui; je pouvais passer plusieurs heures à faire l’aller-retour aux toilettes et lui qui me tenait les cheveux, me soutenait comme il pouvait psychologiquement et me donnait des gorgées d’eau pour m’hydrater. Nous ne pouvions presque plus sortir en public de peur que je me sente malade et d’avoir à courir aux toilettes publiques. Nous avons dû plusieurs fois nous arrêter en voiture pour cette raison. Comme c’était glamour ! Mais comme tout, c’est passé et mon appétit a repris…et les envies bizarres surettes ont commencé. De la limonade, je pouvais en boire 2 litres par jour, des pommes vertes, tous les bonbons sûrs, c’était mon nouveau régime acide. Ma grand-mère était certaine que j’attendais une fille se fiant à mes «cravings» et elle avait raison. Nous avons découvert assez tôt que nous attendions une fille, car nous avons fait des tests sanguins lors de la première écho et nous en étions heureux.
Le 2e trimestre a été marqué par les changements d’humeur et beaucoup de stress. Tous le disent, lors d’une grossesse ton corps change, mais on peut dire que le cerveau aussi! J’ai voulu continuer à travailler durant ma grossesse, j’aurais aimé continuer jusqu’à la toute fin, d’une part ça me permettait de rester active, mais aussi de me changer les idées de l’angoisse et e l’insécurité en pensant à tout ce que je devais préparer pour la venue de bébé, mais surtout l’immense responsabilité qui m’attendait et la peur de ne pas être prête psychologiquement…comme si on pouvait l’être. J’ai donc continué à travailler au studio de yoga, un environnement calme, sain, doux où l’on va pour se faire du bien. Alors, pendant que j’étais sur le bord de la crise de nerfs, je m’entourais de ‘’OM’’ et de mes collègues en majorité femmes et mères, attentives et apaisantes. J’ai eu de la chance. Par contre, côté travail, je peux dire que mes facultés étaient réduites, je me sentais évidemment plus fatiguée, plus stressée et plus instable émotionnellement. Il y avait des journées où je me sentais triste pour aucune raison et d’autres où j’avais de l’énergie à revendre et où je me sentais rayonner. C’était une montagne russe. J’avais des troubles de mémoire et j’étais constamment assoiffée. Même si mon corps changeait à vue d’œil, que mon bedon devenait de plus en plus «bedonnant» et que je ne rentrais plus dans mes jeans préférés, ce n’était pas ce qui m’affectait le plus, les changements hormonaux et la pression de devenir une bonne mère étaient prenaient beaucoup plus de place dans mon esprit.
Toutes ces angoisses se sont également estompées pendant le dernier trimestre pour laisser place à une fatigue intense, physique et mentale. Les dernières semaines ont été exténuantes, j’avais mal au dos, aux seins, aux pieds, aux jambes, à la tête, je me sentais lourde, tout ce que je voulais c’était dormir. En plus, tout le monde te conseille de faire le plein de sommeil avant l’arrivée de bébé, tu as donc encore plus de pression pour dormir et à entendre ça constamment, je me sentais encore plus fatiguée. Trouver une position confortable pour dormir n’était pas chose simple, me lever 10 fois par nuit pour faire pipi, avoir faim, chaud, froid, j’étais crevée. Mais, ça aussi, c’est passé.
La venue de Luna m’a fait oublier toutes mes douleurs et mes angoisses pour faire place à un amour instantané, immense, ce qui me fait réaliser aujourd’hui que ces 3 trimestres ont même passé un peu trop vite.
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