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Cours de préparation à l’accouchement
J’ai eu 2 rencontres avec Ifat, ma doula, avant la naissance de ma fille. Professeure de yoga prénatal, sage-femme, maman de 4 enfants, elle connaissait son affaire.
À la première rencontre, elle m’explique très simplement, à l’aide de pâte à modeler, comment le col de l’utérus s’étire durant un accouchement. Elle me parle d’énergie féminine, de respiration profonde, de focus et de méditation durant les poussées. Tout ça me semble très facile et je me dis que je suis une femme donc que je suis naturellement prête à vivre un accouchement, ce sera simple et serein. No big deal. Tout est sous contrôle.
Lors de la deuxième rencontre, après des exercices de yoga, elle me demande de visualiser mon accouchement, et par la suite de dessiner mon accouchement. Rien ne venait dans mon esprit, page blanche. Moment de panique. Je n’étais pas du tout en contrôle, je ne savais pas à quoi m’attendre. Oui, elle m’avait bien informée des différentes étapes de l’accouchement naturel, je les avais soigneusement inscrites dans mon cahier, mais qu’est-ce que cela voulait dire pour moi? Rien. Je savais que j’allais devoir pousser, que oui, accoucher faisait mal. Elle me répétait que c’était comme des vagues, ok, mais des vagues de douleur intense? Que j’allais ressentir intuitivement les «vraies» contractions quand elles seraient là. Moi qui aimais savoir à quoi m’attendre, c’était l’inconnu. Et lorsque je demandais à ma grand-mère, qui a eu 5 enfants, à ma mère qui en a eu 3, elles me répondaient vaguement: je ne me souviens plus très bien, et je ne sais pas comment expliquer, il faut le vivre pour le savoir. Super, on avance.
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Donc, même après deux rencontres pleines d’informations pertinentes, claires et me donnant confiance en moi, je ne peux pas affirmer que c’est ce qui m’a préparée à l’accouchement.
Si ma fille ou ma sœur ou amie me demandait aujourd’hui comment se préparer à un accouchement, je conseillerais de suivre des cours prénataux si ça rassure, de visualiser, de pratiquer du yoga prénatal, méditer, lire, s’informer, parler, mais plus que tout: se reposer. Se reposer les semaines, et surtout les jours avant la date prévue du grand jour. Car on ne sait jamais à quoi s’attendre, et comme m’a dit mon médecin famille avec tout l’honnêteté du monde «accoucher c’est du sport !» J Il faut se reposer mentalement et physiquement, faire le plein de vitamines, manger, dormir, et attendre le moment avec amour et confiance.
Que ce soit un accouchement difficile ou rapide et facile, c’est un moment unique dont on se rappellera toute sa vie. Une chose certaine que nous avons toutes en commun, quelle que soit son expérience avec l’accouchement, en donnant la vie, on apprend une leçon de vie sur le lâcher-prise et sur la confiance en sa force intérieure, littéralement !
Rédaction :
Sa Rilou
Mise à jour : 8 juin 2017
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