Tu es si beau quand tu dors.
À la fois vulnérable et serein.
Tu as l’air si bien enlacé dans les bras de Morphée.
Je te regarde dormir et je t’admire. Du haut de tes cinq ans, je t’admire…
Tu reviens d’une semaine chez ton père. À vivre ta vie parallèle sans moi. Une semaine à vivre une autre réalité.
Je te regarde et je me demande comment tu fais. Comment tu fais pour dormir paisiblement malgré les transitions qu’on te fait vivre semaine après semaine.
Être si petit mais capable d’autant d’adaptabilité. Chaque semaine, une garde-robe différente. Chaque semaine, des règles différentes à respecter. Chaque semaine, une routine différente. Chaque semaine, une personne différente pour te border le soir.
Tu es meilleur que moi (il serait si fier de m’entendre dire ça). C’est vrai, je te le dis. Malgré tes cinq printemps, tu sais déjà mieux surfer sur la vague du changement. Et pour ça, je te loue toute mon admiration mon garçon. Puisse ce don t’accompagner toute ta vie.
La séparation aura peut-être au moins eu ça de bon. Elle t’aura apporté une corde de plus à ton arc pour te préparer à tous les aléas que la vie te réserve. Tu sauras y faire face. Tu réussis déjà si bien.
Fais de beaux rêves petit caméléon.
Maman t’aime si fort.
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