Aujourd’hui, c’était LE grand jour. Mon bébé, le seul et unique, a fait son entrée dans la cour des grands. Mon garçon, du haut de ses cinq ans bien assumés, est allé à sa première journée d’école. Déjà !? Comment est-ce possible ?
Hier encore, je sentais ses hoquets dans le creux de mon ventre. Hier encore, je le berçais en pleine nuit devant le clair de lune. Hier encore, il apprenait à marcher et mangeait ses petits poissons dans son lazy boy modèle réduit en regardant la Pat’Patrouille.
Tu vas voir, ça passe vite. Profites-en, qu’ils disaient. La fameuse phrase qu’on se fait servir par tout le monde aussitôt la venue au monde de notre précieux. Une phrase si banale, mais ô combien criante de vérité. Il faut le vivre pour vraiment le comprendre. Je la répéterai sans doute à mon tour aux nouveaux parents, question de perpétuer la tradition moi aussi.
Cette semaine, c’était le festival des remises en question (si la remise en question était une discipline olympique, je serais assurément championne du monde). Est-ce que j’en ai assez profité ? Est-ce que j’aurais pu en faire plus ? Ai-je été suffisamment présente ? Est-ce que je l’ai bien préparé à ce qui l’attend ?
Suis-je la seule à avoir eu le hamster en mode marathon cette semaine ?
Puis, j’ai regardé mon fils. Fier. Souriant. Confiant, armé de son sac à dos, sa chemise neuve et sa pâte dans les cheveux. Excité à l’idée de commencer cette nouvelle étape. Puis, j’ai compris. Oui, j’ai fait ce qu’il fallait. Il est prêt. Je l’ai amené à bon port. N’est-ce pas là le rôle du parent : amener son enfant vers l’autonomie.
Chacun à sa façon, mon fils et moi entamons un nouveau chapitre de notre vie. Mon fils gagne en autonomie et en indépendance. Bientôt, il n’aura plus besoin de mon aide pour les choses usuelles. Bientôt, les câlins et les becs en public seront chose du passé. Bientôt, il préfèrera courser à vélo avec ses amis plutôt qu’avec sa maman. Et c’est correct comme ça. Ainsi va la vie.
De mon côté, j’essaye de voir cette transition non pas comme une fatalité, mais comme une occasion de renouveau. Vient un temps où il faut se redéfinir en dehors de notre rôle de parent. Quelles sont mes passions ? Y a-t-il un vieux rêve qui dort au fond d’un tiroir ? Y a-t-il un cours que j’ai toujours voulu suivre ? Y a-t-il un sport que je veux essayer ?
L’entrée à la maternelle, c’est juste le début. Le début d’une relation différente avec notre enfant. Et ça sera tout aussi beau. Juste différent. Et pour la première fois, j’ai été sereine face au changement. Mon fils est rendu là et moi aussi.
Ce matin, quand j’ai regardé mon fils rentrer dans l’école, je n’ai pas pleuré d’avoir « perdu » mon bébé. J’ai souri d’avoir élevé un grand garçon, prêt à conquérir l’avenir…
Et vous, comment avez-vous vécu la rentrée à la maternelle de votre enfant ?
Par Katerine Senécal - 15 juin 2017
L’entrée à la maternelle est un grand événement et souvent, le parent vit beaucoup de stress à l’idée de la
Lire l'article