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L’instinct maternel: de quece?
Je présume que oui. I guess.
Moi, je n’ai jamais attendu le tintement de mon horloge biologique. Je crois encore fermement d’ailleurs que je n’ai pas d’horloge biologique. J’ai choisi d’avoir un enfant, parce que «ça en prend au moins un», parce que mes amies en ont et que je n’ai plus de vie sociale, parce que je suis rendue à cet âge-là, parce que…parce que…
Bref, j’ai beaucoup craint au cours de ma grossesse que «l’appel» ne viendrait pas. Que j’avais peut-être commis une pas pire erreur. Je n’ai pas ressenti d’attachement particulier à ce stade, ni d’obligation spécifique, hormis de ne pas nuire à son développement.
À la naissance de ma fille, j’ai immédiatement ressenti un lien d’obligation, d’engagement. Mais pas l’amour inconditionnel, le vrai. C’est vraiment difficile à avouer. Et décevant. Et pathétique. J’ai déjà lu des articles sur ces femmes qui n’aiment pas leurs enfants. Pour moi, c’était impossible, ça relevait du Reader’s Digest.
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Au fil des semaines, j’ai toutefois appris à la connaître. Sa personnalité, son énergie, son rire, son espièglerie, sa douceur, sa gentillesse. J’ai appris à l’aimer. À l’aimer comme un trésor. Comme une partie de soi-même dont on ne saurait se départir. Je crois qu’on peut qualifier ça d’amour inconditionnel. Non?
Mais je ne savais absolument rien, instinctivement, de ce qui était bon pour elle. Comment la nourrir, comment changer une couche, interpréter les pleurs, établir la routine du sommeil. J’étais démunie. Sans les livres, les amies, les conseils non sollicités, les blogues, les grands-mères, je n’y serais pas arrivée.
Un instinct maternel, je n’en ai pas.
Mais au fond, l’amour, c’est ce qui compte, non?
Rédaction :
R-Mom, Cette mère incapable
Mise à jour : 10 août 2017
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