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L’autorité parentale ce n’est pas juste savoir dire non

L’autorité parentale, voilà un sujet qui déclenche de vives discussions et sur lequel les théories abondent. Bien que l’autorité parentale ou l’encadrement soit un choix personnel, certains comportements parentaux semblent favoriser le développement de l’enfant au détriment de d’autres. Il y aurait donc une «dose» ou un niveau d’autorité considéré positif et adéquat pour permettre à l’enfant de s’épanouir dans son milieu. Mais l’autorité parentale seule ne donne qu’une partie du portrait  et doit être mise en relation avec la sensibilité parentale, qui elle est, entre autres, la capacité du parent à décoder et à répondre aux besoins de son enfant, à l’encourager et à lui témoigner de l’affection.

Lorsqu’il est question d’autorité parentale, nous faisons souvent référence aux styles éducatifs, suggérés par les auteurs Maccoby et Martin[1]. Ces derniers ont mis la sensibilité parentale et l’autorité sur deux axes puis en ont fait quatre cadrans. Ces cadrans permettent de visualiser les quatre styles éducatifs les plus communs soit les parents autoritaires, démocratiques, laisser-aller et désengagés.

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Vie de Parents a créé un outil pour l’autorité parentale.

Dans notre société occidentale, les recherches ont montré que les enfants de parents démocratiques ont généralement de bonnes relations sociales, qu’ils ont confiance en eux, qu’ils ont une bonne capacité d’autorégulation, etc. Les parents démocratiques parviennent à imposer des règles et à les appliquer avec constance, cohérence et clarté, tout en démontrant à leurs enfants attention et affection. Les enfants apprennent ainsi à se conformer aux règles, mais aussi à négocier et à faire des compromis. Il est possible de tendre vers le style démocratique en mettant en pratique certains comportements:

  • Expliquer simplement à l’enfant la raison de la règle (par exemple «c’est dangereux, tu pourrais te brûler. Éloigne-toi du feu»);
  • Rappeler à l’enfant qu’on l’aime même si son comportement nous déplaît;
  • Accepter de faire certains compromis (Je veux qu’il mette son manteau. Il veut porter un chandail. Nous convenons d’une veste);
  • Appliquer des règles claires avec constance et cohérence;
  • Verbaliser les émotions ressenties lorsque l’enfant se conforme bien aux règles et aussi lorsqu’il y déroge.

Les parents autoritaires, de leur côté, sont moins sensibles aux besoins de leur enfant. Il y a peu de place au compromis ou à la négociation. Ces parents veulent avant tout imposer leurs idées et leurs règles souvent rigides. Les enfants de parents du type autoritaire peuvent présenter des comportements internalisés (anxiété, dépression) ou externalisés (agressivité, acting out).

Les parents de type permissif aiment inconditionnellement et souhaitent parfois avoir un rôle d’ami auprès de leur enfant. Ils mettent très peu de règles au quotidien. De plus, ces règles sont parfois appliquées de façon inconstante. Les enfants de parents permissifs peuvent vivre de l’anxiété puisqu’ils ont peu de balises comportementales. Il devient également difficile pour ces enfants de savoir avec clarté la limite entre le bien et le mal, entre ce qui est acceptable ou non. Ils peuvent aussi avoir de la difficulté à répondre à l’encadrement externe (par exemple à l’école).

Finalement, les parents de type désengagé sont peu présents physiquement et/ou émotionnellement pour leur enfant. Ce sont souvent des parents décrits comme négligents ou abusifs. Leurs enfants sont alors à risque de développer différents troubles de comportement, de la délinquance, des difficultés sociales et scolaires, etc.

Les résultats sont différents d’une culture à l’autre, mais aussi en fonction de l’âge de l’enfant (parfois à l’adolescence, un peu plus de type autoritaire peu très bien être nécessaire!) et du contexte. Ce qui est important, somme toute, est l’ouverture dans le dialogue parent-enfant.

[1] Maccoby, E. E., Martin, J. A. (1983). Socialization in the context of the family Parent-child interaction. Dans P H. Mussen (Gen. Éds) & E. M. Hetherington (Vol. Éds.), Handbook of child psychology (Vol. 4, 4e  éds.). New York: Wiley.

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