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La communication maison-école/milieu de garde : trop ou pas assez?
Aujourd’hui, les moyens sont diversifiés pour communiquer avec les enseignants ou les éducateurs : téléphone, courriel, agenda, texto, carnet de communication, etc. La communication entre les deux principaux milieux de vie de votre enfant est primordiale. En effet, une bonne communication permet une meilleure cohérence d’intervention et permet parfois de prévenir des situations particulières en ajustant les interventions aux besoins de l’enfant. Toutefois, il peut être difficile de trouver le juste milieu concernant cette communication : en dit-on trop? Ou faudrait-il en dire plus?
Il faut, bien sûr, ajuster la communication selon les besoins de votre enfant. Par exemple, si votre enfant a un trouble du spectre de l’autisme, il peut être important de spécifier qu’il a été affecté par un changement de routine le matin même et qu’il est plus enclin à se désorganiser tout au long de la journée.
Les points importants que le milieu scolaire ou le milieu de garde devrait vous communiquer concernent particulièrement les gestes de violence ou le langage violent ou inadéquat, tout dépendamment du développement de votre enfant. Il est normal qu’un enfant de 4 ans puisse en frapper un autre de façon sporadique, toutefois, ce l’est moins pour un enfant de 12 ans. Les informations concernant la santé de votre enfant devraient être aussi communiquées de façon régulière. Si votre enfant a reçu un coup sur la tête ou s’est blessé de façon importante, un employé de l’établissement dans lequel se trouve votre enfant devrait communiquer avec vous, afin de prévenir l’aggravation d’un problème de santé plus tard à la maison. Aussi, la fréquence des gestes peut être importante dans la communication maison-école. Un enfant qui se plaint d’un mal de ventre peut sembler une situation bénigne. Toutefois, un enfant qui s’en plaint régulièrement doit être rencontré par un spécialiste de la santé.
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Les enseignants et les éducateurs en service de garde sont généralement bien placés pour dépister des problématiques particulières, que ce soit au niveau des apprentissages ou du comportement. C’est pourquoi il faut leur faire confiance quand ils vous informent d’une situation particulière. Ils sauront vous guider vers les services appropriés.
De votre côté, à la maison, certaines situations méritent d’être partagées avec l’adulte responsable de votre enfant (ex. : séparation des parents, maladie/décès d’un membre de la famille, etc.). En effet, l’enseignant ou l’éducateur pourra ajuster ses interventions selon le besoin de votre enfant, car il est fort possible que votre enfant réagisse à ce stress ailleurs qu’à la maison.
Si votre enfant a reçu une conséquence à l’école suite à un évènement particulier, il serait très pertinent que vous vous renseigniez sur la nature de cette conséquence et de l’attitude de votre enfant face à celle-ci. En effet, si votre enfant a bien réagi à la conséquence et qu’il semble repentant, il n’est peut-être pas nécessaire qu’il en ait une à la maison. Il arrive que trop de punitions aient l’effet contraire sur le comportement de votre enfant. Cependant, certaines situations peuvent mériter un certain suivi à la maison, et parfois même des conséquences supplémentaires. Dans tous les cas, une discussion s’impose avec votre enfant sur la situation problématique.
Finalement, il faut aussi comprendre que les éducateurs et les enseignants n’ont pas toujours le temps de communiquer des informations à tous les parents. Ils font alors le tri de ce qu’ils jugent important que vous sachiez, et laissent le reste de côté. Après tout, plusieurs comportements, bien qu’ils soient inacceptables ou inadéquats, se gèrent très bien dans le milieu scolaire ou le milieu de vie de votre enfant. Il est normal d’être inquiet face une situation ; toutefois, de vouloir savoir absolument tout peut amener de l’anxiété, et votre enfant peut le ressentir à la maison. C’est pourquoi il est important de faire confiance aux professionnels, et d’amener des ajustements au besoin.