J’ai toujours su que je ne voulais pas de fille. Moi, je voulais 4 garçons ! C’était clair dans ma tête que je ne voulais pas de fille … ou sinon, peut être, une petite dernière quand mes 4 garçons seraient à l’école, mais je n’étais pas convaincue… mais alors là, pas du tout. J’ai toujours été « tom boy » j’ai toujours aimé les choses de garçons, fait des choses de garçons, aimé les garçons. Je ne voyais donc pas du tout comment je pourrais être là mère d’une fille.
À ma première grossesse, j’ai attendu 14 longues semaines avec angoisse avant d’enfin savoir que j’attendais… un garçon ! Ouf, j’étais sauvée.
À ma deuxième grossesse, plusieurs me souhaitaient une fille, mais moi non, j’en voulais pas: je voulais un frère pour mon petit homme. Tout de même, l’idée d’avoir une fille était moins catastrophique pour moi qu’à la première grossesse. Par contre, je disais: j’aimerais avoir 3 enfants, mais si celui-là est une fille, ça s’arrête là, car il est hors de question que je prenne le risque d’avoir deux filles.
Puis, on m’a annoncé que je portais 2 bébés. Le choc passé, ma première pensée a été : oh non, faut pas que ce soit deux filles. Et voilà que l’angoisse des sexes a recommencé. Vers 12 semaines, avec les prises de sang qui vérifiaient les risque de trisomie, on a pu m’annoncer que je portais au moins un garçon. J’ai recommencé à respirer. Le sexe de l’autre restait un mystère, mais, au moins, ce n’était pas deux filles. Et pour être vraiment honnête, j’étais, à ce moment, totalement convaincue que c’était deux garçons.
À l’échographie de 20 semaines, c’est là que ma vie a basculé. J’avais dans mon ventre deux bébés en parfaite santé: un garçon et… une fille. Hé oui, une fille ! Quand la technicienne me l’a dit, je me suis mise à pleurer. À côté de moi, ma mère, qui rêvait d’avoir une petite fille, pleurait de joie. Moi je pleurais je ne sais pas de quoi. Ce n’était pas de la peine… ni vraiment de la joie…
Puis j’ai posé les yeux sur l’écran et je t’ai vue toi, ma fille. Tu bougeais tes minuscules petits bras et tes minuscules petites jambes, un petit point lumineux m’indiquait que ton petit cœur battait. Puis le mien s’est gonflé d’amour pour toi. J’allais avoir une fille et j’étais contente. Totalement angoissée et persuadée que je ne saurais pas comment être ta maman, mais heureuse.
Tu es arrivée la première à 36,6 semaines, tu pesais 4 livres, mais tu étais en parfaite santé. On t’a sortie de mon ventre, puis on t’a approchée de mon visage sur la table d’opération (césarienne). Et là tout mon univers a basculé… Toi, ma petite fille que je ne voulais pas, tu venais de voler mon cœur et de me transformer.
Dès les premières semaines, j’ai vu le changement en moi; tu faisais ressortir des cotés de moi que j’ignorais. Tu m’apprenais à me connaître moi-même. Tu faisais apparaître une partie de moi qui n’avait jamais été explorée… Je ne te voulais pas, mais ce que je ne savais pas c’est que, sans toi, il m’aurait toujours manqué une partie de moi. Tu me complètes ma fille, ma mini fée.
Tu as maintenant 17 mois, je t’aime plus que les mots ne peuvent l’exprimer, aussi fort que tes frères, mais d’une façon tellement différente. L’adolescence me fait peur, bien sûr, parfois je me demande encore comment je vais pouvoir t’accompagner là-dedans, mais quand je regarde dans tes yeux maintenant je sais que je suis capable d’être ta maman.
Ma fille, ma fée, mon trésor, je t’ai et je ne veux jamais te perdre.
Dernièrement, je me suis même surprise à rêver d’un autre enfant… d’une autre fille !!!
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