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Ma thérapie par l’accouchement
Je ne vous mentirai pas, mon premier accouchement a été tout un cauchemar. J’ai pourtant eu une grossesse qu’on aurait pu qualifier de parfaite, malgré un diabète gestationnel : pas de nausées, aucune douleur particulière, un bébé vigoureux. À lire les autres mamans sur mon groupe de soutien Facebook, j’étais très chanceuse! Il est donc évident que je m’attendais à vivre un accouchement tout aussi merveilleux. Rien de moins! Si, depuis toujours, les femmes accouchaient sans trop de difficultés, j’en étais capable moi aussi! Mais non…
J’ai accouché de mon premier enfant par césarienne. Je n’ai jamais réellement connu les causes de cette intervention et il était là, le problème. L’incompréhension… et le doute. Est-ce que je vais devoir avoir une autre césarienne si j’ai un deuxième enfant? Est-ce que je vais pouvoir retomber enceinte facilement? Est-ce que je vais encore faire une dépression post-partum? Est-ce que j’aurai encore des difficultés d’attachement avec mon bébé? Est-ce que…? J’avais 1000 questions.
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Je suis finalement retombée enceinte. Les questions sont revenues assez rapidement, mais je les repoussais toujours dans un petit coin de ma tête. Mais quand mon médecin a commencé à me parler d’accouchement, de césarienne, d’AVAC (accouchement vaginal après césarienne), je ne pouvais plus les ignorer, mes questions. J’ai fondu en larmes, littéralement. J’avais peur, j’avais la chienne, en bon québécois!
Je m’étais imaginé plein de scénarios pendant cette deuxième grossesse. Le plus simple : une autre césarienne. Ne pas me faire trop d’attentes, assumer l’intervention et m’outiller d’avance en vue des dommages psychologiques à suivre. Le scénario suivant était l’accouchement de mes rêves, donc un AVAC. Mais avec un diabète gestationnel, je ne me faisais pas trop d’idées. J’ai même été suivie en psychiatrie pour m’aider à gérer ce stress face à mon futur accouchement.
Au final, je m’en suis fait pour rien. Avant même que je puisse revoir mon médecin et finaliser les discussions angoissantes sur mon accouchement, bébé a décidé de se pointer le bout du nez. Comme quoi la vie est bien faite. J’ai finalement réussi mon AVAC. Pour mon plus grand plaisir. Le personnel médical a aussi su répondre à plusieurs questions restées sans réponses lors de mon premier accouchement. Encore mieux qu’une thérapie! J’ai l’impression d’avoir fait la paix avec ma première expérience et d’avoir enfin pu boucler la boucle. Je suis maintenant encore mieux équipée et outillée pour un troisième accouchement! Je connais maintenant mes faiblesses et pourquoi j’ai dû avoir une césarienne. Je sais aussi que ce n’était pas de ma faute, et ça vraiment, c’était le plus grand soulagement de ma vie!
Et vous? Avez-vous des craintes suite à votre premier accouchement?
Rédaction :
Vanessa Demers
Mise à jour : 18 janvier 2019
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